Poutine ratifie un accord stratégique avec l’Iran pour renforcer les liens militaires et diplomatiques

Le traité scelle un partenariat de 20 ans couvrant les domaines de la défense, de l’énergie, des technologies et de la lutte antiterroriste

Le président russe Vladimir Poutine a signé une loi ratifiant un traité de partenariat stratégique avec l’Iran, a rapporté lundi l’agence d’État russe RIA Novosti. L’accord, initialement conclu en janvier avec le président iranien Masoud Pezeshkian, vise à consolider les relations militaires et diplomatiques entre Moscou et Téhéran.

Selon les termes de cet accord, les deux pays s’engagent à ne pas fournir d’aide militaire à une tierce partie en conflit actif avec l’un d’eux, a indiqué le Kyiv Independent. Le traité prévoit également un cadre de coopération à long terme dans de nombreux domaines, allant bien au-delà du champ militaire.

D’après l’agence TASS, le partenariat stratégique englobe des secteurs clés tels que :

• la défense et la lutte contre le terrorisme,
• l’énergie, la finance et les transports,
• l’industrie, l’agriculture, la culture,
• ainsi que la science et la technologie.

Le président de la Douma, Vyacheslav Volodine, a déclaré que cet accord vise aussi à coordonner les actions internationales des deux pays. Ce rapprochement s’inscrit dans un contexte de pressions internationales accrues, notamment depuis le début de la guerre en Ukraine.

Signé pour une durée initiale de 20 ans, le traité traduit la volonté des deux puissances de renforcer leur alliance stratégique face à l’Occident. Depuis 2022, l’Iran a fourni à la Russie des milliers de drones Shahed ainsi que des missiles balistiques à courte portée, selon le Kyiv Independent. Ces livraisons ont permis à Moscou de développer ses propres versions, comme le drone Geran-2, utilisé sur le front ukrainien.

Le rapprochement russo-iranien, nourri par une opposition commune aux sanctions occidentales et à l’influence américaine au Moyen-Orient, s’approfondit ainsi par la formalisation d’une coopération multilatérale et durable. Cet accord pourrait également renforcer l’axe Moscou-Téhéran dans les équilibres géopolitiques en mutation rapide, au détriment des puissances euro-atlantiques.