La grève des importateurs des produits pétroliers est en son deuxième jour ce mardi 27 février dans la ville de Beni (Nord-Kivu). Ils protestent contre l’émission, par le parquet près le tribunal de grande instance, de Beni des mandats de comparution contre certains d’entre eux.
Selon des sources judiciaires, ces importateurs sont accusés notamment de fixation illicite des prix du carburant. Le président de l’Association des pétroliers de Beni, Luc Machara, explique que cette corporation a décidé de baisser le prix de l’essence à la pompe à la suite du faible pouvoir d’achat de la population locale meurtrie par la guerre :
« Depuis une semaine, les importateurs des produits pétroliers de Beni ont résolu de fixer à 3500 francs congolais le litre d’essence à la pompe. Cela suite au faible pouvoir d’achat de la population de Beni touchée par la guerre depuis des années”.
Curieusement, poursuit-il, le procureur de Beni émet des mandats de comparution pour exiger qu’on applique le prix de 3800 francs selon l’esprit de la structure des prix en vigueur ». La grève vise à s’opposer à la démarche du procureur, considérée comme allant à l’encontre de l’intérêt de la population.
“Nous sommes prêts à lever notre grève, cependant, nous souhaitons que notre démarche soit prise en compte », assure Luc Machara. Dans une correspondance, le maire de Beni demande au procureur près le TGI de Beni la surséance de sa démarche pour, selon lui, « préserver la paix sociale dans son entité.
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