La ville de Kinshasa, mégalopole de plus de 10 millions d’habitants, manque d’espaces récréatifs publics pour les enfants, a constaté mardi 11 juin un reporter de Radio Okapi. Il a fait ce constat en marge de la célébration de la première journée internationale de jeu.
Faute de mieux, des jeunes garçons de Kinshasa exploitent les rues, ruelles et autres espaces verts pour se divertir, en jouant au ballon rond. Matthieu Kitoko, Directeur au ministère des Sports et Loisirs, a affirmé que l’Etat n’a pas aménagé d’espaces ludiques dans la capitale. « Je suis vraiment désolé de vous le dire parce qu’il n’y a pas d’espaces prévus pour les jeux des enfants. Le jeu ici qu’on met toujours en exergue, c’est le jeu lié au sport. L’État congolais n’a pas encore créé de cadre où nos enfants peuvent jouer pendant les vacances », a-t-il souligné.
Toutefois, la capitale regorge quelques espaces récréatifs privés qui, malheureusement ne sont pas en majorité accessible à toute bourse. « Quand quelqu’un crée un espace privé pour les jeux des enfants c’est pour se faire de l’argent, c’est un commerçant. Il est là pour maximiser alors que l’État n’est pas un commerçant. Quel est ce parent, qui est capable d’aller payer chaque fois 35 USD par enfant ? », s’est-il interrogé.
A ce sujet, l’ONU rappelle que le jeu facilite l’inclusion sociale, la prévention des conflits et la consolidation de la paix. D’où son appel en cette journée en faveur de politiques, de formations et de financements visant à intégrer le jeu dans l’éducation et dans les communautés du monde entier.
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