Analyse des défis structurels et des réformes nécessaires pour accélérer le développement en République Démocratique du Congo
Le monde progresse à une vitesse vertigineuse, chaque pays rivalisant pour améliorer sa position sur l’échiquier global. Les pays développés cherchent à maintenir leur suprématie tandis que les nations en développement aspirent à combler leur retard. Cependant, ce qui est frappant, c’est l’inégalité des rythmes de développement parmi ces derniers.
Prenons l’exemple du Sénégal et de la République Démocratique du Congo (RDC), deux pays africains aux trajectoires politiques et économiques divergentes. Au Sénégal, la rapidité des processus politiques est manifeste : en l’espace de deux semaines, le pays a réussi à organiser des élections présidentielles, élire un président, nommer un Premier ministre et former un gouvernement qui s’est immédiatement mis au travail. Cette efficacité illustre une volonté ferme de répondre rapidement aux attentes de la population.
En contraste, la RDC montre une image de lenteur administrative et politique. Quatre mois après les élections présidentielles de décembre 2023, le pays peine encore à nommer un Premier ministre et à former un gouvernement stable, en raison des luttes de pouvoir incessantes au sein de l’Assemblée nationale. Cette situation paralyse non seulement le gouvernement mais retarde également toute initiative de développement.
Cette différence s’explique en partie par les cadres constitutionnels qui régissent ces deux nations. Au Sénégal, un régime présidentiel permet au chef de l’État d’agir rapidement et d’initier des réformes. En RDC, le régime parlementaire limite les pouvoirs du président, nécessitant un consensus plus large pour toute décision, ce qui ralentit le processus décisionnel.
Face à cette paralysie, je propose deux mesures majeures pour la RDC. Premièrement, une réforme constitutionnelle est urgente pour passer à un régime présidentiel, donnant ainsi plus de latitude et de responsabilité au président pour accélérer les réformes. Deuxièmement, il est crucial de restructurer le paysage politique, limitant le nombre de partis et promouvant un système qui valorise la méritocratie, l’expertise et la technocratie.
Ces changements ne sont pas seulement nécessaires, ils sont impératifs pour que la RDC puisse se mettre au diapason des nations qui avancent rapidement vers le développement et l’amélioration du bien-être de leurs citoyens. La patrie ou la mort ! Nous devons choisir la patrie par des actions concrètes et immédiates pour le bien de tous les Congolais. Par Professeur Noël K. Tshiani Muadiamvita
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