Le président américain aurait dissuadé le Premier ministre israélien de mener une action militaire contre l’Iran
Selon des officiels israéliens cités par le New York Times, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annulé un plan visant à lancer des frappes de représailles immédiates contre l’Iran après avoir parlé au téléphone avec le président américain Joe Biden samedi soir.
D’après deux responsables anonymes, le cabinet de guerre de Netanyahu lui avait présenté une liste de réponses possibles à une attaque massive de drones et de missiles par l’Iran le samedi soir. Alors que certains membres du cabinet auraient plaidé pour une réponse militaire immédiate, Netanyahu a finalement choisi de ne pas suivre leur conseil à la demande de Biden, ont indiqué les sources.
Les détails complets de la conversation entre Biden et Netanyahu n’ont pas été révélés par la Maison Blanche. Toutefois, selon un rapport d’Axios publié dimanche, Biden aurait dit à Netanyahu qu’Israël avait essentiellement gagné dans ce conflit avec l’Iran et lui aurait conseillé de « prendre la victoire ». Il a également été clairement indiqué lors de l’appel que toute action de représailles d’Israël ne serait pas soutenue par Washington, a rapporté le média américain.
Le cabinet de guerre de Netanyahu s’est réuni dimanche après-midi pour discuter de la réponse d’Israël à l’attaque iranienne, tandis que le commandant militaire suprême de l’Iran déclarait que le « régime sioniste » avait été adéquatement « puni » et que Téhéran ne poursuivrait pas d’action militaire à moins qu’Israël ne frappe à nouveau.
L’Iran a lancé plusieurs vagues de missiles et de drones kamikazes contre Israël samedi, les Forces de Défense Israéliennes (IDF) déclarant qu’au moins 300 projectiles avaient été tirés. Bien que les IDF aient affirmé avoir abattu 99% des drones et missiles entrants, des images vidéo ont montré de nombreux impacts sur le sol israélien.
Les responsables iraniens ont insisté sur le fait qu’ils avaient eu « plus de succès que prévu » avec le barrage, et ont affirmé que deux bases israéliennes avaient été détruites. Les IDF ont reconnu seulement des dégâts mineurs à une installation militaire. L’attaque est survenue deux semaines après une frappe aérienne israélienne présumée contre un consulat iranien dans la capitale syrienne, Damas.
La frappe a tué sept officiers de la Force Quds du Corps des Gardiens de la Révolution Islamique (IRGC), dont deux généraux de haut rang. Téhéran avait télégraphié sa réponse, avec le leader suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, avertissant pendant plus d’une semaine qu’Israël pouvait s’attendre à une « gifle ».
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