Manifestation Éclatante : Les Citoyens de Kinshasa Exigent des Comptes sur la Crise à l’Est
Le cœur battant de Kinshasa a été le théâtre d’une nouvelle levée de voix contre ce que beaucoup considèrent comme une indifférence coupable de la part de la communauté internationale face à la crise qui déchire l’est du Congo. Malgré les appels au calme et les condamnations du gouvernement suite aux événements tumultueux de la semaine précédente visant la Monusco, l’ambassade des États-Unis, Canal +, et d’autres encore, le mécontentement populaire ne s’est pas apaisé.
Le lundi 12 février 2024, les rues de Kinshasa ont de nouveau vibré au rythme des protestations. Cette fois-ci, le cortège de mécontentement a pris pour cible les bastions diplomatiques et diverses organisations internationales, accusées de fermer les yeux sur le drame sécuritaire qui se joue dans la partie orientale du pays. Au cœur de cette marée humaine, les conducteurs de taxis-motos, communément appelés Wewas, ont mené la charge, allant jusqu’à enflammer les abords du Centre culturel américain, signe éloquent de leur exaspération.
La journée a vu une partie des activités socio-économiques du centre-ville se figer, comme paralysée par les cris de colère de ces manifestants. La réponse des autorités ne s’est pas fait attendre : un important dispositif policier a été mis en place pour disperser la foule, dans un effort de contenir la vague de contestation qui ne cesse de prendre de l’ampleur.
Face à cette explosion de violence, le gouvernement, par la voix du ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, a exprimé une condamnation ferme. L’annonce d’une enquête approfondie pour faire la lumière sur ces événements traduit la volonté officielle de reprendre le contrôle de la situation. Le ministre a également tenu à rappeler la sacralité de la protection des diplomates étrangers et du personnel de la Monusco, ainsi que de leurs infrastructures et équipements, affirmant que rien ne justifie de les prendre pour cibles.
Cette série de manifestations à Kinshasa révèle l’ampleur du fossé entre les aspirations de la population congolaise et les réponses apportées par la communauté internationale à la crise de l’Est. Elle souligne la nécessité urgente d’une réflexion profonde sur la manière dont ces crises sont abordées et la recherche de solutions durables qui prennent véritablement en compte les voix des Congolais.
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