Tensions Politiques à l’Assemblée Nationale Congolaise : La Rivalité Mboso-Bahati

La lutte pour la présidence de l’Assemblée nationale entre Mboso et Bahati soulève des controverses au sein de l’Union sacrée

Dans les couloirs du pouvoir à Kinshasa, un duel politique intense se joue entre Christophe Mboso et Modeste Bahati, deux figures emblématiques de l’Union sacrée, la coalition gouvernante de la République Démocratique du Congo. Cette rivalité, qui s’est cristallisée autour de la présidence de l’Assemblée nationale, soulève des questions sur les pratiques politiques et les ambitions personnelles au sein de cette alliance.

Christophe Mboso, actuel président du bureau d’âge de l’Assemblée nationale, est au cœur des controverses. Bahati l’accuse d’user de stratégies politiques discutables, notamment le débauchage de jeunes députés, pour consolider sa position et s’assurer une influence durable au parlement. Ce qui a exacerbé les tensions, c’est la réunion organisée par le député Auguy Kalonji, rassemblant de jeunes parlementaires de moins de trente-cinq ans, suite à la session inaugurale de l’Assemblée.

Le camp Bahati, perplexe quant à la légitimité de cette rencontre, y voit une manœuvre de Mboso pour s’ancrer dans le pouvoir. Un cadre de l’AFDC-A met en doute la capacité de Mboso, qui ne compte que deux députés dans ses rangs, à diriger efficacement l’Assemblée nationale. Ils s’interrogent sur la légitimité de ces méthodes et sur l’influence qu’il peut exercer sur le chef de l’État.

De son côté, Mboso réfute ces allégations. Son entourage déclare qu’il n’est nullement impliqué dans l’organisation de la réunion des jeunes députés, la qualifiant d’accueil innocent pour les nouveaux membres du parlement. Ils retournent les accusations contre Bahati, le décrivant comme un manipulateur.

La question demeure : quelle est la part de vérité dans ces accusations mutuelles? L’issue de cette lutte politique n’est pas encore claire. Il est important de noter que la désignation du président de l’Assemblée nationale, qui sera ultérieurement élu par ses pairs, relève de la prérogative du chef de l’État. Dans ce contexte politique complexe, la décision finale appartient donc au président de la République, qui détient le pouvoir de trancher dans cette querelle au sommet de l’État.

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Noé Juwe Ishaka ; Ph.D Candidate ; Adler University, Chicago Campus, IL

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