Les manifestants scandaient « 2 avril terminus », ou encore « Macky demal », « Macky va t’en ». Pour eux, le président doit respecter la Constitution et quitter le pouvoir à cette date qui marque la fin de son mandat. Ils refusent la date du 2 juin proposée au terme du dialogue national cette semaine ainsi qu’un éventuel intérim de Macky Sall. Le terrain de foot sur lequel ils se sont rassemblés à Yoff s’est rempli à partir de 15h, pour être quasiment plein à la fin.
Le Fippu, qui a initié la manifestation, a été créé jeudi. Il regroupe des coalitions de la société civile, comme le F24 ou Aar Sunu élections (« Protéger nos élections » en wolof) mais également la plupart des 19 candidats validés par le Conseil constitutionnel pour le scrutin du 25 février. « Macky Sall, on ne peut plus lui faire confiance » Parmi les manifestants figuraient des déçus de Macky Sall, comme Eva Diouf. « Moi je fais partie de ceux qui ont voté pour Macky Sall en 2019 mais c’est une chose que je regrette amèrement. Il vaut mieux qu’il s’en aille, c’est mieux », dit-elle aujourd’hui.
Même si Macky Sall a réaffirmé qu’il quitterait le pouvoir le 2 avril, cela ne suffit pas pour rassurer Babacar Senghor, étudiant. « Macky Sall, on ne peut plus lui faire confiance. Ce n’est pas la première fois qu’il dit “je vais partir” et puis finalement, cela ne se passe pas. Nous ce qu’on veut maintenant, c’est des actions », tance-t-il. Pour certains candidats comme Daouda Ndiaye, organiser une élection dans moins d’un mois et en période de Ramadan est encore possible. « Nous sommes prêts à laisser des jours de campagne. Nous ne sommes que le 2 mars aujourd’hui. Si l’élection est fait dans une semaine, c’est encore faisable », estime-t-il.
Parmi les manifestants, il y avait de nombreux militants du Pastef qui demandaient aussi la libération de leur leader Ousmane Sonko ainsi que de son bras droit Bassirou Diomaye Faye le candidat en lice. Également des citoyens venus demander la libération de tous les autres détenus politiques et des partisans d’autres candidats comme Khalifa Sall ou Anta Babacar Ngom.
Les candidats venus sur place se disent prêts à renoncer à leurs 20 jours de campagne et faire une campagne express d’une semaine pour que les Sénégalais puissent voter en mars.
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