Cette femme de caractère semble déjà avec vécu dix vies et d’autres lui tendent les bras.
Aminata Touré, fille d’un médecin et d’une sage-femme, a semé le trouble dans l’establishment politique sénégalais cette semaine, le 12 octobre, le jour de ses 60 ans, en s’attaquant de front au président Macky Sall qu’elle a servi pendant plus de 10 ans. Elle fut sa Première ministre entre 2013 et 2014 et elle a accepté de mener la campagne des dernières législatives de juillet… qui ne furent pas un grand succès. Un demi-échec que ses adversaires lui rappellent abondamment comme pour la dissuader de ne pas s’embarquer dans cette nouvelle aventure.
Mais il en faudra plus pour décourager cette femme qui, dans ses premières années était présentée comme “un garçon manqué”.
“Elle faisait toujours preuve d’audace et de courage quand il s’agissait de défendre ce en quoi elle croyait”, se souvient une de ses anciennes collègues du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) qu’elle a rejoint au milieu des années 90, après ses études en France.
Aujourd’hui, Aminata Touré envisage donc ni plus ni moins que de se présenter à la présidentielle au Sénégal en 2024. Peut-être contre son mentor, Macky Sall, si celui-ci s’entête à chercher un 3e mandat qui nécessitera une révision de la Constitution. Un scénario que ne peut accepter la dame : “Il faut que quelqu’un défie cet homme”, a-t-elle lancé la semaine dernière avant de lâcher :
La guerre est ouverte entre ces deux-là. Aminata Touré a claqué la porte de la majorité présidentielle pour si “Ce dont il est question ici, c’est d’une femme qui défie un grand de ce monde […] qui s’attaque aux attitudes patriarcales”…éger comme indépendante, ce qui déstabilise toute l’architecture politique de Macky Sall qui ne tenait qu’à un siège.
Ce divorce, elle le justifie en expliquant que le président lui avait promis le perchoir de la Chambre (2e fonction de l’État) avant de se raviser pour confier ce poste à un proche. “Un homme n’aurait pas été traité de cette façon”, a-t-elle lancé. avant de poursuivre : “nous avons raté siège de président de l’Assemblée, donc il faut viser plus haut. Président, c’est le prochain challenge”.
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