Félix Tshisekedi est désormais armé politiquement pour aller aux élections en décembre 2023. Mais ces élections pourront-elles se tenir dans les délais prévus ? Le doute est toujours de mise.
Le président de la République, avec les renforts qui sont entrés dans son gouvernement, doit espérer pouvoir respecter les échéances constitutionnelles. Tout “glissement” (report de la date de ce scrutin) pourrait le contraindre à se mettre à la table des négociations avec l’opposition et la société civile.
Plusieurs organisations issues de cette dernière ont déjà martelé que tout report les pousserait à exiger une transition sans le chef de l’État, tout en expliquant que le président Félix Tshisekedi, qui n’a effectué qu’un mandat, pourrait “évidemment” se présenter aux futures élections. Mais pour ces organisations, pas question d’accepter la répétition du “glissement” vécu à la fin du second mandat de Joseph Kabila qui avait repoussé le scrutin de deux ans.
Ce “glissement n’a rien de légal” a notamment expliqué l’avocat congolais Hervé Diakiese qui a rappelé l’appel lancé par Félix Tshisekedi quand celui-ci expliquait, au nom du Rassemblement de l’opposition, qu’il était d’accord, vu le retard annoncé pour les élections initialement prévues en 2016, pour une “courte transition sans Joseph Kabila et une Ceni recomposée”.
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