Les combats, qui ont impliqué les milices APCLS (Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain), Nyatura et FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), ont provoqué un déplacement massif de population et la paralysie des activités dans la ville voisine de Kitchanga.
Ces combats ont lieu sur le front ouest de l’offensive du M23, en direction du territoire de Masisi. Des affrontements similaires avaient eu lieu le 29 novembre dans le village de Kishishe, un peu plus au nord, où un massacre de civils aurait fait jusqu’à 300 morts selon les autorités congolaises. Celles-ci accusent le M23, qui a démenti.
Par ailleurs, dans un communiqué en anglais signé de son porte-parole politique Lawrence Kanyuka, le M23 s’est dit mardi « prêt à commencer à se désengager et se retirer » comme demandé par le sommet de Luanda du 23 novembre.
Ce mini-sommet avait décidé d’un cessez-le-feu le 25 au soir, suivi deux jours plus tard d’un retrait du M23 des zones conquises. Faute de quoi, la force régionale est-africaine en cours de déploiement dans le Nord-Kivu interviendrait pour déloger les rebelles.
Un cessez-le-feu a tenu quelques jours mais aucun retrait n’a été observé jusqu’à présent.
Le M23 (« Mouvement du 23 mars »), soutenu par le Rwanda selon la diplomatie américaine et des experts de l’ONU, demande dans son communiqué une rencontre avec la force est-africaine et le « mécanisme ad-hoc de vérification », pour discuter des modalités d’un retrait.
Le M23, ancienne rébellion tutsi vaincue en 2013 qui a repris les armes en fin d’année dernière, réitère aussi sa demande de « dialogue direct » avec le gouvernement congolais.
Kinshasa refuse de discuter avec ce mouvement, qu’il qualifie de « terroriste », tant qu’il ne s’est pas retiré de ses positions.
Le mouvement était d’ailleurs absent d’une nouvelle session de pourparlers entre les autorités congolaises et les multiples groupes armés actifs dans l’est de la République démocratique du Congo qui s’est achevée mardi à Nairobi.
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