Environ 250 personnes ont été tuées et plus de 1.100 maisons incendiées au mois d’avril, à la suite de l’activisme des groupes armés dans le territoire de Djugu, dans la province de l’Ituri (nord-est de la République démocratique du Congo), a indiqué un rapport officiel cité jeudi par la radio onusienne Okapi. Parmi les morts, on compte environ 100 miliciens « neutralisés » par l’armée congolaise lors des opérations lancées depuis plus d’une semaine dans cette entité territoriale. 142 civils et neuf militaires ont été tués par des groupes armés actifs dans cette zone, indique le rapport publié mardi par les services de sécurité de la province d’Ituri.
Environ 70 personnes sont également portées disparues lors des attaques. Et plus de 1.100 maisons ont été incendiées et plusieurs biens pillés, ajoute le rapport qui fait également état de plus de 60 incursions de miliciens enregistrées en avril dans différentes localités du territoire de Djugu.
En réponse à cet activisme des groupes armés, les Forces armées de la RDC (FARDC) ont lancé depuis deux semaines des opérations militaires dans le territoire de Djugu qui ont permis de neutraliser 104 miliciens. Une cinquantaine d’autres ont été blessés.
« Cette approche a permis de réduire les violences de ces groupes armés par rapport au mois de mars au cours duquel 440 morts ont été enregistrés », a pour sa part indiqué la société civile locale à Radio Okapi, parrainée par l’ONU.
La province de l’Itiru et celle, voisine, du Nord-Kivu sont placées depuis le 3 mai 2021 sous l’état de siège, une mesure qui a donné plein pouvoir aux militaires. Cette mesure exceptionnelle vise à mettre fin à l’activisme des groupes armés mais n’a jusqu’à présent pas réussi à ramener la paix. Elle a néanmoins été prolongée cette semaine pour la 47e fois par le parlement de Kinahsa, selon l’agence congolaise de presse (ACP) reçue jeudi à Bruxelles.
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