La Réponse de l’Afrique du Sud à la Décision de la CIJ sur l’Offensive à Gaza: Pretoria Accueille Favorablement l’Ordre de la CIJ de Mettre Fin à l’Invasion de Rafah
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a salué la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) qui a répondu à la demande de son gouvernement d’ordonner l’arrêt immédiat de l’offensive militaire israélienne dans la ville de Rafah, située au sud de Gaza.
« Nous appelons toutes les parties à respecter les prescriptions du droit international, ce qui les oblige à reconsidérer leurs relations avec Israël à la lumière des conclusions de la cour », a déclaré Ramaphosa après la publication de la décision de la CIJ vendredi. Il a ajouté qu’Israël est tenu par le droit international de se conformer à l’ordre de la cour, ainsi qu’aux décisions antérieures exigeant de Jérusalem-Ouest d’alléger la crise humanitaire à Gaza.
La dernière ordonnance de la CIJ, basée à La Haye, exige qu’Israël mette fin à son invasion de Rafah car Jérusalem-Ouest n’a pas suffisamment répondu aux préoccupations selon lesquelles l’opération aggraverait les conditions humanitaires « catastrophiques » dans l’enclave palestinienne. Le président de la CIJ, Nawaf Salam, a déclaré que la campagne militaire israélienne menaçait d’« infliger au groupe palestinien à Gaza des conditions de vie pouvant entraîner sa destruction physique totale ou partielle. » Cette décision découle d’une affaire de génocide portée contre Israël par le gouvernement sud-africain en janvier. Le panel de 15 juges de la CIJ a émis plusieurs décisions préliminaires dans cette affaire, insistant pour qu’Israël fasse tout son possible pour prévenir un génocide dans l’enclave palestinienne. Cependant, Salam a indiqué que les conditions n’ont fait que « se détériorer davantage. »
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas en octobre dernier, plus de 35 000 Gazaouis ont été tués, selon les autorités sanitaires locales. L’enclave est également en proie à une « famine généralisée », a déclaré le Programme alimentaire mondial la semaine dernière. L’ONU a averti que l’offensive de Rafah « pourrait conduire à un massacre » dans la ville, où plus de 800 000 civils ont été forcés de fuir en raison des attaques israéliennes précédentes dans d’autres parties de Gaza. Pour plus de détails, consultez cet article de Reuters.
Les législateurs sud-africains ont voté en novembre dernier pour rompre les relations diplomatiques avec Israël. L’administration de Ramaphosa a qualifié la dernière décision de la CIJ contre Jérusalem-Ouest de « révolutionnaire », affirmant que c’était la première fois que les forces israéliennes étaient explicitement ordonnées de cesser une action militaire à Gaza. Cependant, Ramaphosa a déclaré dans son communiqué que les Gazaouis continuaient de mourir parce qu’Israël refusait de se conformer aux ordres de la cour et affamait délibérément les personnes dans l’enclave assiégée. « Cette affaire est donc centrée sur les Palestiniens ordinaires à Gaza qui font face à leur septième mois de souffrance en raison de punitions collectives pour lesquelles ils n’ont aucune responsabilité individuelle », a-t-il déclaré.
Réactions et Tensions Géopolitiques
Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réagi à la dernière décision de la CIJ en qualifiant l’affaire de génocide portée par l’Afrique du Sud de « fausse, scandaleuse et dégoûtante. » Jérusalem-Ouest a nié que son opération à Rafah « puisse conduire à la destruction de la population civile palestinienne, en tout ou en partie. »
La CIJ n’a pas le pouvoir d’appliquer ses décisions contre Israël, et Netanyahu a insisté pour que l’offensive de Rafah se poursuive, malgré la pression internationale. Pour en savoir plus sur les tensions géopolitiques et les implications internationales, consultez cet article de The Guardian.
En conclusion, la réponse de l’Afrique du Sud à la décision de la CIJ met en lumière les défis persistants et les tensions géopolitiques entourant le conflit israélo-palestinien. Alors que la situation humanitaire à Gaza continue de se détériorer, la communauté internationale reste divisée sur les mesures à prendre pour assurer la paix et la sécurité dans la région.
@kazibaonline
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