« C’est avec le cœur lourd que nous apprenons la mort de la ballerine vedette Michaela Mabinty DePrince, dont le talent artistique a touché d’innombrables cœurs et dont l’esprit en a inspiré tant d’autres, laissant une marque indélébile sur le monde du ballet et bien au-delà », ont écrit les proches de la danseuse sur son compte Instagram le 13 septembre.
Pour afficher ce contenu Instagram, il est nécessaire d’autoriser les cookies de mesure d’audience et de publicité. Accepter Gérer mes choix Rien ne prédestinait Michaela DePrince à devenir danseuse étoile, à part un rêve d’enfance inspiré par une couverture de magazine.
Née dans une Sierra Leone déchirée par la guerre civile, elle n’a que trois ans lorsque son père est tué par des rebelles. Puis, sa mère meurt peu après. Son oncle l’envoie dans un orphelinat de Freetown, où on se moque de sa peau dépigmentée – la jeune fille est atteinte du vitiligo, une maladie provoquant une dépigmentation de la peau.
C’est là que naît son rêve de ballerine, lequel va se réaliser grâce à son accueil au sein d’une famille américaine de 11 enfants. Confrontée au racisme aux États-Unis, Michaela DePrince parvient néanmoins à entrer dans l’Histoire en devenant la plus jeune première danseuse du Dance Theatre de Harlem, à New York, à tout juste 17 ans.
Un an plus tard, elle traverse l’Atlantique pour rejoindre le ballet national des Pays-Bas à Amsterdam, où elle est lremière danseuse noire de la compagnie. Son autobiographie Taking Flight : From War Orphan To Star Ballerina (Orpheline n°27 : De la Sierra Leone en guerre au ballet d’Amsterdam en version française – en référence au numéro qui lui fut attribué à l’orphelinat), co-écrite en 2014 avec sa mère adoptive, alors qu’elle était revenue danser aux États-Unis, a failli être porté à l’écran par Madonna en 2018.
Mais le projet n’a jamais vu le jour. Le Dance Theatre of Harlem rend hommage à Michaela DePrince : « Son histoire est faite de résilience, de force, de grâce et de courage. (…) Elle était une militante et une humanitaire qui défendait les droits des enfants touchés par les conflits et la violence. Elle a été ambassadrice de War Child Holland et a organisé son gala, Dare to Dream, consacré à la promotion du bien-être et de la santé mentale des enfants vivant dans des zones de guerre. » Le Boston Ballet pleure aussi sa disparition :
« Nous avons eu tellement de chance de connaître Mabinty. C’était une personne magnifique, une danseuse incroyable et elle nous manquera énormément. »
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