Marie-Josée Ifoku Plaide pour un Report des Élections et Propose une Transition de 3 Ans

Marie-Josée Ifoku

Une Nouvelle Dynamique Politique en RDC : L’Appel de Ifoku pour Repenser le Processus Électoral

Marie-Josée Ifoku, candidate numéro 9 à la présidentielle du 20 décembre 2023 en République Démocratique du Congo (RDC), a pris une position audacieuse en appelant à un report des élections et à une transition de trois ans. Dans une déclaration faite aux médias le 11 décembre 2023, Ifoku a exprimé ses préoccupations quant à la capacité de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) à organiser les élections dans le délai constitutionnel fixé.

Selon Ifoku, la Ceni, sous la direction de Denis Kadima, fait face à des défis logistiques majeurs qui entravent la distribution du matériel électoral dans tout le pays, surtout à l’approche imminente du scrutin. Cette situation, selon elle, rend impossible la tenue d’élections libres, justes et transparentes à la date prévue.

La proposition de Ifoku pour une transition de trois ans est audacieuse et controversée. Elle envisage une période de transition dirigée par des individus qui s’engagent à ne pas se présenter aux élections suivantes. Cette démarche vise à garantir une neutralité et une impartialité dans la gestion du processus électoral, en vue de préparer le terrain pour des élections crédibles et démocratiques.

La demande d’Ifoku au président de la Ceni, Denis Kadima, de reconnaître officiellement l’incapacité de l’organisme à organiser les élections à la date prévue, souligne la gravité de la situation et la nécessité d’une intervention urgente pour préserver l’intégrité du processus électoral en RDC.

Cette proposition de transition soulève plusieurs questions importantes. D’abord, elle met en lumière les défis structurels et logistiques auxquels fait face la Ceni. Ensuite, elle propose une solution radicale qui pourrait redéfinir le paysage politique congolais. La transition de trois ans suggérée par Ifoku pourrait offrir une occasion de réformer en profondeur le système électoral, d’adresser les déficiences institutionnelles et de renforcer les fondements démocratiques du pays.

Cependant, cette idée de transition n’est pas sans risques ni critiques. Elle pourrait être perçue comme un moyen pour certains acteurs politiques de prolonger leur influence ou de manipuler le processus à leur avantage. De plus, une période de transition prolongée pourrait entraîner une instabilité politique et économique, avec des implications pour la sécurité et le développement du pays.

Le plaidoyer d’Ifoku pour un report des élections et une transition de trois ans est donc un appel à un débat national sur l’avenir de la démocratie en RDC. Il souligne la nécessité d’une approche inclusive et consensuelle pour aborder les défis électoraux du pays, impliquant toutes les parties prenantes, y compris le gouvernement, l’opposition, la société civile et la communauté internationale.

La proposition d’Ifoku pourrait devenir un tournant décisif pour la RDC, offrant une opportunité unique de remettre à plat le processus électoral et de bâtir un avenir démocratique plus stable et inclusif. Toutefois, la réalisation d’une telle transition nécessitera une volonté politique forte, un engagement sincère envers la démocratie et une collaboration étroite entre tous les acteurs concernés.

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Noé Juwe Ishaka ; Ph.D Candidate ; Adler University, Chicago Campus, IL

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