Le Réseau des défenseurs des droits humains au Mali (RDDHM) regroupe une cinquantaine d’organisations locales. Son président Souleymane Camara explique pourquoi il appelle à un retour à l’ordre constitutionnel : « Actuellement, le pays traverse des difficultés énormes et la transition n’a pas vocation à régler tous les problèmes du pays. Il est temps de sortir de cette impasse, d’autant plus que le dernier report de la transition a expiré le 26 mars. »
Un second regroupement composé cette fois-ci d’associations et de partis politiques du Mali a lancé dimanche le même message à Bamako. La tendance qui se dégage est d’obtenir des élections présidentielles avant fin 2024. Le groupe « demande aux autorités en place, au regard du vide juridique et institutionnel (…) de créer les conditions d’une concertation rapide et inclusive, pour la mise en place d’une architecture institutionnelle, à l’effet d’organiser, dans les meilleurs délais l’élection présidentielle », selon les termes d’un communiqué publié dimanche soir.
Les signataires du communiqué ajoutent qu’ils auront recours à « toutes les voies légales et légitimes, pour le retour » du Mali à « l’ordre constitutionnel normal et dans le concert des Nations, gage de la stabilité politique ». Et s’ils n’ont pas gain de cause, des actions sont prévues. « Nous nous trouvons dans une situation assez floue.
Donc si rien n’est fait, nous avons dit que nous ferons en deuxième étape des recours à toutes les voix légales et légitimes pour nous faire entendre afin que nous puissions avoir un retour à l’ordre constitutionnel », affirme Yaya Sangaré, ancien ministre et secrétaire général de l’Adéma, un des principaux partis politique malien. La junte au pouvoir n’a pas encore réagi à ces déclarations.
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