Ils sont venus pour annoncer qu’ils ne viendraient plus : la quasi-totalité des partis politiques du Mali, regroupés au sein de la Déclaration du 31 mars pour exiger l’organisation d’élections et la fin de la période de transition, expliquent dans un communiqué diffusé lundi soir avoir tenu à « répondre présents », « par devoir républicain », mais uniquement « pour présenter leur décision de boycott des activités du cadre de concertation ».
Ils réclament, comme préalable à toute discussion, « la libération » de leurs « onze camarades », anciens ministres et dirigeants de partis, arrêtés le 20 juin dernier alors qu’ils tenaient une réunion. Tous sont aujourd’hui incarcérés et poursuivis en Justice, notamment, pour « opposition à l’exercice de l’autorité légitime ».
Les partis politiques maliens espèrent « que le souci de l’apaisement du climat politique et social habite les autorités en place », et exigent donc « l’abandon pur et simple des poursuites » engagées contre ces représentants « de grandes formations politiques », dont la présence est, selon eux, nécessaire à tout exercice démocratique se prétendant inclusif. Loin de féliciter ou de remercier les autorités de transition d’avoir levé la suspension des activités politiques des partis et associations du Mali la semaine précédente, les mouvements signataires rappellent qu’il s’agissait à leurs yeux d’une « mesure liberticide, antidémocratique et anticonstitutionnelle ».
Sa levée est donc perçue comme normale et même insuffisante. L’objectif ultime des formations politiques maliennes demeure « un retour apaisé et crédible à l’ordre constitutionnel ». L’Aige, qui avait annoncé sur les réseaux sociaux la convocation des partis politiques, n’a – pour le moment – pas diffusé de communiqué à l’issue de la rencontre.
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