L’attaque a débuté lundi vers 17 heures, et a duré environ trois heures. Selon les informations recoupées par RFI auprès de nombreuses sources locales -élus, habitants, représentants communautaires-, une cérémonie de mariage était en cours. 21 corps ont été retrouvés, criblés de balles ou égorgés, mais on signale aussi des disparus.
Qui peuvent avoir fui, ou avoir été tués ou capturés. Les sources jointes par RFI attribuent cette attaque aux jihadistes de la Katiba Macina du Jnim. Le village de Djiguibombo, majoritairement dogon, a été largement détruit. Des habitations et des greniers ont été incendiés. Des habitations, des greniers et le centre de santé du village ont été incendiés, du bétail emporté.
Une autre attaque a eu lieu, lundi également, dans le village tout proche de Sokorokanda, où l’on rapporte deux personnes tuées. Outre la période de début de saison des pluies, qui correspond souvent à une augmentation des attaques, il faut préciser que cette zone est régulièrement visée par la Katiba Macina, qui cible généralement les villages abritant des postes de chasseurs traditionnels dozos, érigés en groupe d’auto-défense contre les jihadistes, ou ceux qui refusent de conclure des accords locaux et de se soumettre aux règles du Jnim.
Plusieurs bus ont été attaqués et leurs passagers enlevés, ces derniers mois, alors qu’ils circulaient sur la RN15 toute proche. Enfin, on peut rappeler le martyr des habitants de Diallassagou, dans la même région, où 19 personnes ont été assassinées dans leurs champs en mai dernier, plus d’une centaine il y a deux ans.
L’armée malienne et ses supplétifs de Wagner sont présents à Bandiagara, à moins de 20 kilomètres de Djiguibombo. Sollicitée par RFI sur les éventuelles actions en cours, l’armée n’a pas donné suite. L’association malienne Ginna Dogon, qui promeut la culture traditionnelle dogon, « invite les autorités à reconsidérer le plan de gestion sécuritaire du centre (…) qui a montré ses limites » et déplore que « la population de la région de Bandiagara a le sentiment d’être abandonné à son triste sort ».
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