Les institutions de la RDC coûtent 451 millions USD rien qu’au 1er semestre 2024, dénonce « Le Congo n’est pas à vendre »

451 millions USD, c’est ce qu’ont coûté la Présidence, la Primature et le Parlement à l’État congolais au 1er semestre 2024. À lui seul, le budget de la Présidence a explosé les prévisions, atteignant 99% de son enveloppe annuelle en 6 mois ! C’est ce que dénonce la coalition « Le Congo n’est pas à vendre » dans un rapport parvenu ce lundi 3 mars à la Radio Okapi.

Alors que le président de la République avait annoncé le 29 janvier dernier une série de mesures visant à réduire le train de vie des institutions en guise d’effort de guerre, la coalition « Le Congo n’est pas à vendre » estime que ces mesures semblent irréalisables. Dans son rapport, cette coalition, qui réunit 16 associations congolaises et non-congolaises engagées dans la lutte contre la corruption, examine les inégalités sociales entre le personnel de l’État et les institutions politiques.

A titre d’illustration, elle dénonce le fait que les militaires, les policiers et les enseignants touchent moins de 100 USD par mois, alors que les députés nationaux perçoivent des émoluments et autres avantages estimés à plusieurs milliers de dollars.

Ce rapport présente aussi des écarts entre les fonds alloués au fonctionnement et aux interventions des institutions politiques par rapport aux investissements de l’État dans le secteur de la vie nationale.

« Le Congo n’est pas à vendre » relève, par exemple, que les dépenses de fonctionnement ont été exécutées à 121% au premier trimestre 2024, alors que le financement des réformes et le fonctionnement des services déconcentrés n’ont pas connu de décaissement. Les dépenses en investissement sur ressources propres ont été exécutées à seulement 29%.

La coalition dénonce ainsi « la prise en otage du pays par la classe politique qui se partage le pouvoir et toutes les ressources du pays ».


Radio Okapi / MCP, via mediacongo.net

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire