Évoquant « les assassinats ciblés de civils par des groupes armés et les milliers de personnes déplacées (…) résultant de deux jours de combats », il a appelé à la cessation « de toutes les hostilités ».
Au moins 23 villageois, selon des sources locales, ont été tués dans la nuit de dimanche à lundi au Nord-Kivu lors d’une attaque attribuée aux ADF (Forces démocratiques alliées) et revendiquée par le groupe Etat islamique.
Les tensions ont également redoublé entre le gouvernement de la RDC et son voisin rwandais.
Mardi, Kigali a affirmé avoir tiré sur un avion de chasse congolais qui, selon lui, avait violé son espace aérien. Kinshasa a démenti toute intrusion et dénoncé cette « attaque » rwandaise qui équivaut, selon elle, à « un acte de guerre ».
En dépit d’annonces de cessez-le-feu et de retrait des troupes, les combats persistent dans l’est de la RDC entre l’armée congolaise et les rebelles du M23.
Un sommet réuni le 23 novembre à Luanda avait pourtant décidé d’un cessez-le-feu à partir du 25 novembre, suivi deux jours plus tard du retrait du M23 des zones conquises depuis plusieurs mois dans la province du Nord-Kivu.
Cette rébellion majoritairement tutsi, vaincue en 2013, a repris les armes fin 2021 et ses combattants se sont emparés de vastes pans d’un territoire au nord de Goma, soutenus par le Rwanda selon Kinshasa.
Kigali dément soutenir le M23, en accusant en retour l’armée congolaise de collusion avec une rébellion hutu rwandaise implantée dans l’est de la RDC depuis le génocide des Tutsi de 1994 au Rwanda.
Des initiatives diplomatiques ont été lancées pour tenter de résoudre cette crise dans l’est de la RDC, où une force régionale est-africaine, dirigée par le Kenya, est en cours de déploiement.
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