La société civile du secteur de Ruwenzori est préoccupée par l’arrêt des travaux de modernisation de la route Beni-Kasindi-Butembo, qu’exécute l’entreprise indienne Dott Services Limited. C’est depuis deux mois que les travaux n’évoluent plus normalement, a déploré samedi 16 juin le président de cette structure citoyenne.
De son côté, Dott Services Limited promet la reprise des activités dans les prochains jours, sans plus de détails. Les travaux de modernisation de cette route, qui relie la RDC à l’Ouganda en passant par la cité frontalière de Kasindi-Lubiriha, sont à l’arrêt, indique la société civile du secteur de Ruwenzori.
Selon Ricardo Rupande, son président, rien n’a été fait depuis le début des travaux. Il recommande au Gouvernement congolais de rompre son contrat avec l’entreprise Dott Services Limited :
« Les travaux ont été stoppés, il y a de cela à peu près deux mois et personne ne sait pourquoi. Il n’y a pas de travail qu’on peut voir à l’œil nu sur cette route. Donc, aujourd’hui, rien n’est fait. On recommande au Gouvernement congolais de changer d’entreprise, de rompre le contrat avec Dott et de pouvoir prendre une entreprise plus ou moins sérieuse ».
Le contrôleur des travaux de Dott Services Limited parle, Steve Nyembwe, quant à lui, d’un arrêt momentané des travaux. Il ajoute que l’entreprise est déterminée à reprendre les travaux sous peu après le règlement de certaines clauses du contrat entre les gouvernements congolais et ougandais :
« Parmi les clauses signées, quelque part, certaines ne sont pas respectées et l’entreprise se trouve dans l’obligation d’arrêter momentanément les travaux avant que, d’un côté, les choses s’arrangent. L’entreprise est déterminée à reprendre les travaux ».
C’est en juin 2021 que le chef de l’Etat congolais, Félix Antoine Tshisekedi, et son homologue ougandais, Yoweri Museveni, avaient lancé les travaux de construction de cet axe routier, long d’environ 140 Kilometres. Il ouvre la voie à l’Afrique de l’Est et à l’Océan Indien à partir de Kasindi-Lubiriha. Ces travaux devaient être financés à hauteur de 60% par l’entreprise indienne Dott Services Limited basée en Ouganda, et 20% par chacun des deux gouvernements.
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