Après avoir ravagé l’archipel français de Mayotte dans l’océan Indien, le cyclone Chido, avec des vents à plus de 220 km/h, a aussi fait d’importants dégâts sur son passage au Mozambique. La principale région touchée est le Cabo Delgado, dans le nord du pays, où plus de 25 000 familles sont privées d’électricité.
Près de 24 000 maisons ont été totalement détruites, 12 300 autres le sont partiellement, selon le nouveau bilan dressé par l’Institut national de gestion des risques et désastres. Selon l’Institut, plus de 181 000 personnes ont été affectées par Chido dans ce pays lusophone régulièrement frappé par des catastrophes naturelles. Le cyclone a également endommagé deux installations d’approvisionnement en eau, dans une région déjà aux prises avec une épidémie de choléra.
À l’heure actuelle, l’Unicef estime qu’environ 4,8 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire au Mozambique. Des cyclones à répétition dans la région Cette nouvelle crise intervient dans une région déjà en proie à un conflit sécuritaire depuis 2017. Au mois de février, des attaques dans le sud du Cabo Delgado ont entraîné près de 100 000 déplacements internes notamment vers la province voisine de Nampula, qui a aussi été affectée par le cyclone.
L’Unicef au Mozambique estime avoir besoin de 10 millions de dollars pour répondre aux nombreuses situations d’urgence provoquées par les ravages de Chido. En Afrique australe, les saisons des cyclones sont de plus en plus violentes : la tempête Idai, en 2019, avait fait 400 morts. L’année dernière, le cyclone Fredy en avait fait une centaine.
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