En 2008, l’ex-président Joseph Kabila (2001-2019) avait négocié un contrat sous forme de troc (cobalt et cuivre contre la construction d’infrastructures) avec un consortium chinois pour un montant de 9 milliards de dollars, renégocié à 6 milliards sous pression du Fonds monétaire international(FMI).
A ce jour, près de 2,74 milliards ont été décaissés par la partie chinoise, pour l’essentiel sous forme d’investissements.
Arrivée au pouvoir en 2019, M. Tshisekedi a, à plusieurs reprises, critiqué ce contrat « sino-congolais » et fait part de son intention de les renégocier. Une révision promise au nom des Congolais qui, déplorait-il en 2021, « croupissent toujours dans la misère » dans un pays aux immenses ressources minières.
Une étude de l’Inspection générale des finances (IGF) de la RDC publié mi-février avait dénoncé un « important déséquilibre financier au détriment de la RDC [par rapport] aux avantages octroyés à la partie chinoise » dans ce contrat.
Sur base de cette étude, le président Tshisekedi s’était alors exprimé en faveur de la révision dudit contrat minier afin de « garantir les intérêts » de la RDC. Le chef de l’état avait alors institué une commission au sein de son cabinet chargée de préparer les éléments de discussions avec la partie chinoise.
Lors d’une réunion du conseil des ministres tenue vendredi, le président Tshisekedi a indiqué que « cette équipe de travail a déposé ses conclusions, ce qui permet de lancer dans les prochains jours, des discussions avec nos partenaires chinois », selon un compte rendu parvenu dimanche à l’AFP.
« L’objectif visé est de consolider et d’élargir davantage la coopération sino-congolaise en s’appuyant sur des bases saines garantissant les principes de respect mutuel, d’équité et de transparence, profitable à la fois au peuple congolais et au peuple chinois », ajoute ce document.
M. Tshisekedi a demandé aux responsables congolais, dont des ministres, concernés par ces négociations « de convenir et d’organiser avec la partie chinoise, dans un bref délai, l’agenda des discussions et de la signature finale du futur Avenant », ajoute ce compte rendu du conseil des ministres.
Riche en ressources minières, la RDC est notamment le premier producteur mondial de cobalt et le premier producteur africain de cuivre.
Que pensez-vous de cet article?
Soyez la première personne à évaluer cet article.
Soyez le premier à commenter