la Céni réclame des moyens supplémentaires pour le déploiement du matériel électoral

la Céni réclame des moyens supplémentaires pour le déploiement du matériel électoral

La Céni dit qu’elle ne veut pas d’un glissement du calendrier électoral. Elle a donc saisi, depuis mardi, le président de la République pour signifier qu’elle a besoin urgemment de quatre Antonov et de dix hélicoptères afin d’acheminer le matériel électoral dans toutes les localités.

La Céni justifie sa demande par le fait que le peu d’avions dont dispose le pays est utilisé par les différents candidats en cette période de campagne électorale et que le pays est touché par un problème de pénurie de carburant. « En situation normale, on allait utiliser les bateaux et d’autres moyens ordinaires. Tout ce que nous importons aujourd’hui ne peut venir par la mer.

Cela doit venir nécessairement par avion et ce sont des coûts énormes. Et même ici au pays, car une fois que ces items sont arrivés, il faut là aussi des moyens plus rapides. C’est vraiment une course contre-la-montre », explique Denis Kadima, président de la centrale électorale.

Denis Kadima met également en avant le travail déjà accompli en termes de déploiement : « Nous sommes à plus de 90% prêts. Les seuls matériels encore à l’extérieur du pays devront quitter leurs pays de fabrication au plus tard le 10 décembre, donc dans quelques jours. Si cela est fait, tout ce qui nous restera à faire, c’est de les acheminer à l’intérieur du pays. »

En dépit de la pression, il relativise en évoquant les expériences passées, et se veut rassurant quant à la tenue des élections à la date prévue. « Ce n’est pas une situation inédite. C’est toujours comme ça, les élections, c’est quelque chose qu’on fait généralement en grande vitesse », selon lui. De son côté, le gouvernement assure que tous les moyens seront mis en œuvre pour réussir ce pari.

La Lucha, principal mouvement citoyen du pays, appelle au « vote utile » Le collectif appelle les citoyens à voter pour sanctionner les autorités et députés qui ont failli à leur mission. La campagne dénommée à Kinshasa « Il a dit, il n’a pas fait » s’étend sur le territoire congolais. Par Pascal Mulegwa Bienvenu Matumo, l’un des militants de la Lutte pour le changement (Lucha) : « C’est un appel à un vote responsable pour que la culture de la sanction soit promue dans notre société.

Il n’est pas normal que ceux qui ont échoué soient réélus ou maintenus en poste pour lequel ils ont des résultats négatifs. Nous allons descendre sur le terrain pour investir les espaces publics et demander aux Congolais d’être vigilants et de faire un vote responsable.

Et cela concerne aussi les députés nationaux. Beaucoup de députés n’ont pas produit de résultats donc ils sont aussi concernés par cette campagne qui est étendue sur toute la République avec des déclinaisons territoriales. Kisangani, Goma, Kinshasa, Lubumbashi, Kananga… C’est important de négocier ce virage du 20 décembre prochain, l’avenir du Congo en dépend ».

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