Les écoles, les marchés, les structures sanitaires ont rouvert leurs portes et le trafic de voitures a repris depuis vendredi 3 mai sur toute l’étendue du territoire d’Aru en Ituri. Cependant, le transport en commun est toujours suspendu. Cette mesure d’assouplissement de la ville morte a été prise à l’issue de deux jours de discussions entre le comité local de sécurité et la société civile qui a décrété trois journées de cessation d’activités.
Un compromis a été trouvé entre l’administration du territoire et la société civile sur ses revendications, notamment, le renforcement des mesures de sécurité. Les autorités locales se sont engagées entre autres à renforcer les patrouilles pour garantir la sécurité de la population. Ce travail se fera en collaboration avec les jeunes appelés à alerter les services de sécurité sur tout mouvement suspect dans leur milieu. Les autorités ont également résolu de démanteler les barrières érigées par certains éléments de forces de l’ordre et de faire le suivi de certains travaux notamment la réhabilitation du pont Aru dont une partie de fonds décaissé par le gouvernement provincial serait détourné.
D’autres questions sont restées pendantes notamment le non-paiement des taxes de consommation sur le carburant pour l’asphaltage de la voirie au centre commercial d’Aru. De son côté, l’administrateur du territoire a instruit la population à reprendre toutes les activités qui étaient paralysées pendant deux jours. Les activités économiques étaient à l’arrêt depuis jeudi 2 mai sur toute l’étendue du territoire d’Aru, en réponse à l’escalade de la criminalité. La société civile locale avait décrété trois journées ville morte, en signe de protestation.
Dans un mémo adressé mardi à l’administrateur du territoire, cette structure citoyenne avait dénoncé la recrudescence de la criminalité dans la région, citant notamment le meurtre d’un enfant par balle et l’enlèvement de deux autres par des hommes armés non identifiés.
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