Le carnage intervenu à Goma dont Paul Kagame attribue la responsabilité à Corneille Nangaa, à en croire la sève de son entretien accordé à une chaîne américaine de TV, réveille la tenue d’un dialogue entre la RDC et le Rwanda par l’EAC. Le lieu de la rencontre importe peu, le principal organisateur de ce sommet, en qualité de président en exercice de l’EAC ayant laissé un goût des cendres lors du mandat de ses troupes à Bunagana.
Les principaux soutiens internationaux de l’insécurité perpétrée par le M23/AFC ne s’accordant plus de la même manière sur les intentions expansionnistes et belliqueuses à la base d’une razzia, tiennent à une certaine sortie de leur allié, alors qu’il est attendu d’eux depuis belle lurette des condamnations suivies des sanctions à l’endroit de Kigali. Les opinions publiques respectives de leurs communautés s’opposant à cette sorte de recel à ciel ouvert.
Les alliés nationaux prennent le relais en feignant d’ignorer ces réalités en réclamant la tenue d’un dialogue. Mais avec qui et pourquoi ? comme s’interroge l’évêque de Beni -Butembo, Mgr Melchisédech Sikuli Paluku. Il n’est pas le seul à se demander ainsi.
Au Nord-Kivu, personne ne comprend le sens de cette sollicitation. Paul Kagame qui ne voulait pas prendre la responsabilité du carnage, a nié la présence des milieux rwandais dans cette partie de la RDC. Les esprits avisés ont compris la suite quand Corneille Nangaa a tenu une conférence de presse à Goma suivie d’une opération d’assainissement qui n’a pu effacer toutes les traces du dégât.
Au contraire, cela a permis de repérer le bilan approximatif du carnage que l’ONU a été obligée de rendre public, 3 000 morts. En s’affichant suivant l’ordre de son commanditaire, il sait à quoi s’en tenir. Le cessez-le-feu qu’il a décrété unilatéralement est rompu avec la reprise des combats hier mercredi à Kalehe au Sud-Kivu.
Cette légère flexibilité n’ayant rien produit, compte tenu de la méfiance de Kinshasa à son endroit et les autres exécutants.
Les conséquences du brassage, mixage, amnistie recherchés à travers le dessous du dialogue sont encore lourdes à supporter.
À Fatshi devant renforcer la mobilisation et l’unité du pays de trouver des voies acceptables pour protéger la RDC dans ses limites obtenues en 1960.
Une forte pression est aussi en cours pour l’amener à satisfaire les intérêts de différents profiteurs des richesses du pays.
MKM
La Tempete des Tropiques / MCP , via mediacongo.net
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