La capitale économique de la Côte d’Ivoire, Abidjan, s’est réveillée euphorique ce samedi, veille de finale de la CAN 2024. La chaleur n’alourdit point l’atmosphère qui règne dans la ville, qui vibre encore au rythme du « Coup du marteau », tube révélation de la CAN, qui a détrôné l’hymne officiel signé Magic System. L’allégresse et l’excitation sont palpables et elles ne cesseront de monter jusqu’au coup d’envoi de la finale de la CAN entre la Côte d’Ivoire et le Nigeria (à suivre ici, dès 19h TU).
Il n’y a évidemment plus de billets à acheter pour l’affiche, à moins de trouver le sésame au marché noir en déboursant des centaines de milliers de francs CFA. Les supporters sont prêts, le stade olympique Alassane-Ouattara sera paré d’orange et les 60 000 spectateurs se feront le relais des 27 millions d’Ivoiriens pour porter les Éléphants vers le sacre.
Le Nigeria a les reins solides
C’est tout cela que devra affronter le Nigeria. Une force populaire d’abord, avant les 11 soldats ivoiriens sur la pelouse. Mais les Super Eagles ont démontré depuis le début de la compétition qu’ils avaient les reins solides et la tête froide pour résister à cette furie. Ils ont déjà puni la Côte d’Ivoire (0-1) dans cette CAN lors de la deuxième journée du groupe A le 18 janvier dernier. Et ils savent mieux que quiconque que le pays organisateur peut perdre la finale sur son sol.
En 2000, le Nigeria d’Okocha, Kanu, Ikpeba, s’était en effet incliné dans « sa » compétition continentale, face au Cameroun de Mboma, Eto’o, et Song au National stadium de Lagos (2-2, tab : 4-3). À lire aussiCAN 2024: histoires de finales avant Côte d’Ivoire-Nigeria De ce 18 janvier à ce 11 février, les trajectoires du Nigeria et de la Côte d’Ivoire ont été différentes, mais elles les ont menés à Ébimpé.
Celle des Ivoiriens a épousé la forme de montagnes russes, avec un parcours parsemé de qualificatifs qui frôlent parfois l’irrationnel : miracle, résurrection, incroyable. À l’heure de s’avancer vers la cinquième finale de son histoire, la Côte d’Ivoire semble avoir enfin trouvé son équipe. Elle l’a montré en demi-finale face au RD Congo, avec une maîtrise du match et de l’événement encore jamais vue depuis le début de la compétition.
Fae : « Ça va se jouer sur de petits détails » Le Nigeria, lui, a eu une première alerte contre la Guinée équatoriale lors de son entrée dans le grand bain (1-1), depuis, les Super Eagles se sont trouvés une identité de jeu, une colonne vertébrale, un collectif et un leader habité en la personne de Victor Osimhen. Pour Emerse Faé, les deux équipes « sont à égalité sur l’aspect psychologique », au moment d’aborder cette finale.
« Même si on a eu des parcours différents. Cela a été très difficile au début et on est montés en puissance à partir des huitièmes de finale… Ça va se jouer sur de petits détails qu’on ne peut pas déterminer aujourd’hui ».
Passé près d’un limogeage en novembre dernier, deux mois avant le début de la CAN, le sélectionneur du Nigeria, José Peseiro a montré samedi l’image d’un homme confiant sur lequel glisse la pression à quelques heures d’une grosse finale. « Je suis heureux. Mes joueurs sont heureux. Ils ont fait un travail fantastique pour arriver en finale. Nous avons un excellent groupe de joueurs qui veulent vraiment gagner pour le Nigeria », a confié le technicien portugais.
La Côte d’Ivoire est prévenue, il faudra certainement plus que la force du peuple pour faire plier ce Nigeria.
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