Les Éléphants remportent leur troisième titre de champions d’Afrique en battant le Nigeria. Anciens joueurs et supporters célèbrent cette victoire historique.
Les Éléphants ont décroché leur troisième titre de champions d’Afrique en renversant le Nigeria en finale (2-1), dimanche 11 février au stade Alassane Ouattara d’Ébimpé. Supporters et anciens joueurs ivoiriens se sont évidemment succédés pour célébrer le titre de leur équipe au bout de cette CAN 2024.
Gervinho, ancien cadre de la sélection ivoirienne et présent sur la pelouse lors du précédent sacre en 2015, a livré ses premières impressions au micro de RFI après le succès des Ivoiriens : « Je sais ce que cela représente. On revient de loin, il faut féliciter nos jeunes frères, car c’est un exploit. Ils ont repris confiance après le premier tour.
On n’y croyait pas, mais ils nous ont montré le contraire et on les félicite. En tant qu’Ivoiriens, on est contents et aussi en tant qu’athlètes de rajouter une étoile à notre maillot. On a tout fait pour que cette CAN se passe bien, elle s’est bien passée. Et elle s’est aussi bien terminée avec notre victoire ». L’aspect psychologique a joué un rôle de premier plan dans cette victoire finale de la Côte d’Ivoire, tout comme le leadership d’Emerse Faé, arrivé à la tête de la sélection en cours de compétition, selon l’ancien international : « Je pense que mentalement, ils ont beaucoup appris. Le mental a joué un grand rôle dans la qualification. À chaque fois qu’ils ont été dominés, ils ont gardé leur calme jusqu’à égaliser et revenir au score. Faé a beaucoup travaillé sur le côté mental. Après le 0-4 contre la Guinée équatoriale, il fallait travailler sur ça et leur redonner confiance ».
Salomon Kalou, ancien Éléphant, a lui salué le rôle décisif de Sébastien Haller : « Depuis le premier tour, on a vu une équipe qui monte en puissance. Le symbole de cette équipe, c’est Sébastien Haller qui n’a pas joué les trois premiers matches et qui revient dans l’équipe en marquant deux buts importants. Il a été présent là où on l’attendait, c’est ça qui a fait la différence ».
L’Ivoirien y voit même un motif d’espoir pour les prochaines échéances : « Je suis content de voir une nouvelle génération monter en puissance et gagner une CAN pour notre pays. Ça nous fait trois étoiles maintenant, on rentre dans la cour des grands. […] La barre est très haute et on espère qu’elle restera haute pour la qualification pour la Coupe du monde ».
Dans une fanzone d’Abidjan, les supporters ivoiriens ont laissé exploser leur joie au coup de sifflet final, comme l’explique Marine Jeannin, notre correspondante à Abidjan : « On est à peu près sur 50 degrés. L’ambiance est explosive. Ça vient un peu de se calmer avec la cérémonie, le couple présidentiel qui est venu sur la pelouse remettre la Coupe. Mais sinon c’était explosif avec une fanzone pleine à craquer. Et comme d’habitude avec les Éléphants, on a eu ce match à rebondissements ».
Si les supporters ont failli perdre espoir en première mi-temps, le découragement n’est pas habituel pour les Ivoiriens. « Ils ont su revenir au score et chacun des buts marqués a été l’occasion d’une explosion de joie. Ensuite, tout le monde s’est mis à crier le fameux slogan : “On ne vaut rien, mais on est champions, on ne vaut rien, mais on a gagné”.
Tout le monde est très fier d’avoir gagné cette troisième étoile. Il y a eu aussi beaucoup de remerciements à Dieu, quelque soit celui auquel croyaient les supporters. Ils disaient que si cette équipe ivoirienne, malgré ce parcours chaotique, a pu être couronnée, c’est que quelque part elle était bénie ».
« J’ai vu des drapeaux agités, des larmes couler et j’ai perçu beaucoup de fierté dans les yeux de ces centaines de supporters reconnaissants envers une équipe encore une fois menée au score, mais qui s’est battue jusqu’au bout pour arracher cette victoire à domicile. La foule a attendue patiemment que les Éléphants reçoivent la coupe pour réellement y croire et vibrer en toute quiétude », décrit de son côté François Hume-Ferkatadji, correspondant de RFI en Côte d’Ivoire.
Des scènes de liesse qui promettent de se poursuivre jusqu’au bout de la nuit et bien plus. C’est une victoire immense qui ne dit pas son nom, c’est une victoire de la grâce (…) Le dernier est devenu premier : c’est Dieu ! Merciiiii !
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