Selon lui, des rebelles ADF (Forces démocratiques alliées, mouvement présenté par l’organisation djihadiste Etat islamique comme sa branche en Afrique centrale) sont arrivés à Maboya « aux environs de minuit »; « ils étaient nombreux, ils disaient +on veut la guerre+ ».
Les assaillants ont mis le feu d’abord au centre de santé de référence, où ils ont tué trois personnes, a expliqué M. Muhindo à l’AFP.
Ils ont continué à semer la terreur dans le centre de la localité, où trois morts ont été enregistrées, et « à l’hôpital de Tinge appartenant à la communauté protestante », distant d’environ 1,5 km du centre de santé.
Là, « ils ont tué une sentinelle et ont emmené un infirmier avec eux », a poursuivi M. Muhindo.
Le président de la société civile de la chefferie (entité administrative) des Bashu, Roger Wangeve, a confirmé cette incursion des « rebelles ADF », qui « ont brûlé l’hôpital de Tinge et le centre de santé de référence de Maboya ».
Selon lui, ils ont ensuite « brûlé et pillé des villages ».
Le bilan provisoire de sept morts a été confirmé par une source policière sous couvert d’anonymat.
Après quelques semaines d’accalmie, les attaques semblent avoir repris dans le territoire de Beni, où les armées congolaise et ougandaise mènent depuis près d’un an des opérations conjointes contre les ADF, accusés de massacres de civils dans l’est de la RDC et d’attentats djihadistes fin 2021 en Ouganda.
Début septembre, les deux armées avaient annoncé avoir planifié la 4ème phase de leurs opérations.
L’est de la RDC est déstabilisé depuis près de trois décennies par la présence de plus d’une centaine de groupes armés locaux et étrangers, dont les ADF.
Les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri sont sous état de siège depuis mai 2021, une mesure exceptionnelle et sans cesse prolongée qui jusqu’à présent n’a pas réussi à stopper les violences.
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