Asma al-Assad demande le divorce et envisage un retour au Royaume-Uni – un bouleversement au cœur de l’exil syrien

Asma al-Assad

Entre rumeurs, démentis et tensions géopolitiques, la chute de Bashar al-Assad et la vie en exil de sa famille suscitent des controverses.


La vie de l’ex-première dame syrienne, Asma al-Assad, semble connaître un tournant majeur. Selon des médias turcs et arabes, Asma aurait entamé une procédure de divorce avec Bashar al-Assad, ancien président syrien déchu, tout en exprimant son souhait de quitter Moscou pour retourner à Londres, sa ville natale. Cette information, bien que démentie par le Kremlin, soulève des interrogations sur la situation de la famille Assad, aujourd’hui exilée en Russie.

Une demande de divorce et un désir de retour au Royaume-Uni

D’après les médias, Asma al-Assad, âgée de 48 ans, aurait déposé une requête auprès des tribunaux russes pour obtenir une autorisation spéciale de quitter Moscou. Cette demande, en cours d’examen par les autorités russes, reflète une insatisfaction croissante de son quotidien en Russie, où la famille Assad vit sous surveillance stricte depuis la chute de Bashar al-Assad en décembre dernier.

Asma, née et élevée à Londres dans une famille d’origine syrienne, avait épousé Bashar al-Assad en 2000, à l’âge de 25 ans, après son installation en Syrie. Mais aujourd’hui, elle semble vouloir retourner dans son pays natal, une décision qui pourrait marquer une rupture définitive avec le régime en exil de son époux.

Une vie sous restrictions en Russie

La chute du régime Assad, qui a régné sur la Syrie pendant 61 ans, a laissé Bashar al-Assad dans une position précaire. Bien que sa demande d’asile ait été acceptée par la Russie, il est soumis à de sévères restrictions. Il lui est interdit de quitter Moscou ou d’exercer une quelconque activité politique. De plus, les autorités russes auraient gelé ses actifs, comprenant 270 kilogrammes d’or, 2 milliards de dollars, et 18 appartements situés à Moscou.

Maher al-Assad, frère de Bashar et ancien commandant militaire, n’a pas eu autant de chance. Sa demande d’asile en Russie reste en suspens, et lui ainsi que sa famille seraient actuellement en résidence surveillée, selon des rapports saoudiens et turcs.

Un contexte géopolitique tendu

L’exil des Assad intervient dans un contexte de bouleversements majeurs en Syrie. En décembre, une offensive menée par Hay’at Tahrir al-Sham (HTS) a renversé le régime Assad. Ironiquement, bien que HTS soit classée comme organisation terroriste par les États-Unis, Washington a récemment levé une récompense de 10 millions de dollars pour la capture de son leader, Abu Mohammad al-Julani. Ce changement de politique soulève des questions sur les alliances et les objectifs stratégiques des puissances occidentales dans la région.

Le Kremlin dément les rumeurs

En réponse aux informations relayées par les médias turcs, le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, a fermement rejeté ces affirmations. « Ces rapports ne correspondent pas à la réalité », a-t-il déclaré lors d’un appel téléphonique avec la presse, niant à la fois la demande de divorce d’Asma al-Assad et les accusations concernant la confiscation des biens de Bashar al-Assad.

Cependant, ces démentis n’ont pas suffi à apaiser les spéculations, qui reflètent les tensions persistantes autour de la famille Assad et du rôle de la Russie dans le Moyen-Orient post-Assad.

L’avenir de la famille Assad

Alors qu’Asma al-Assad semble chercher à reconstruire sa vie loin de Moscou, l’avenir de Bashar et de son régime déchu reste incertain. Si les rapports concernant ses restrictions en Russie s’avèrent exacts, cela indiquerait une prise de distance progressive du Kremlin à l’égard de l’ancien président syrien, autrefois considéré comme un allié stratégique.

Pour la Syrie, la chute des Assad représente une opportunité de réécrire son histoire, mais les défis demeurent immenses. La nouvelle gouvernance, dirigée par HTS, suscite des inquiétudes sur la stabilité à long terme du pays, tandis que les rivalités géopolitiques continuent d’alimenter les tensions dans la région.

Une famille en exil sous les projecteurs

Le sort de la famille Assad en exil illustre non seulement la fin d’un régime, mais aussi les complexités des relations internationales. Entre la quête de stabilité en Syrie, les ambitions de ses voisins régionaux et les jeux de pouvoir des grandes puissances, le dossier Assad reste au cœur des enjeux géopolitiques du Moyen-Orient.

La question demeure : Asma al-Assad obtiendra-t-elle la liberté qu’elle recherche en quittant Moscou, ou restera-t-elle liée aux ombres de l’héritage de son mari ?

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