Mozambique: Plus de 180 000 personnes sont sinistrées par le cyclone Chido

Un cauchemar qui ne s’arrête jamais : c’est le sentiment des habitants du nord du Mozambique frappés, comme l’île de Mayotte et le Malawi le week-end dernier, par le cyclone Chido. À présent, le dernier bilan de l’Institut national de gestion des risques et catastrophes naturelles indique au moins 70 morts, 600 blessés, loin de la réalité estiment les humanitaires.

Selon les autorités de Maputo, plus de 180 000 personnes sont en outre sinistrées. Une évaluation encore à affiner sur le terrain, quatre jours après le passage, le 15 décembre, de Chido. Le président mozambicain sortant, Filipe Nyusi, annonce l’envoi d’équipes de secours dans le nord, à Nampula, Niassa, Cabo Delgado, les trois provinces les plus affectées.

Helia Seda, cheffe de projet pour l’ONG Helpo, est à Mecufi, un district de la province du Cabo Delgado. Sur place, tout est à terre, décrit-elle, au micro de Carina Branco de la rédaction lusophone de RFI : « On y manque de tout, même si les aides alimentaires ont commencé à arriver. Les habitants sont à bout, ils se sentent abandonnés à leur sort. On vit des catastrophes naturelles, des crises politiques et l’insécurité avec le terrorisme. Tout cela impacte la vie des Mozambicains. »

Le nord du Mozambique déjà frappé en 2019 par le cyclone Kenneth Selon le Programme alimentaire mondial, le district de Mecufi est dévasté : plus de 67 000 personnes y ont besoin d’une assistance humanitaire d’urgence, dans une province du Cabo Delgado déjà endeuillée depuis au moins sept ans par un conflit entre forces gouvernementales et insurgés islamistes.

Une violence qui a déjà causé le déplacement de 1,3 million de personnes. Le nord du Mozambique avait aussi déjà été frappé en 2019 par le cyclone Kenneth. Chido a donc frappé une zone déjà très vulnérable, fragilisée par une succession de crises.

Selon le bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires, même si la réponse dans les zones les plus touchées a commencé, le niveau d’équipement, de fournitures pour aider est trop faible. Quatre millions de dollars du fonds central d’intervention d’urgence de l’ONU viennent d’être alloués au Mozambique.

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire