Alors que les autorités n’ont officiellement exprimé aucun souhait en ce sens, les manifestants, eux, avaient déposé un ultimatum pour que l’ambassade de France, actuellement avenue d’Indépendance, à quelques pas de l’actuel président du Faso, soit délocalisée ailleurs à Ouagadougou.
Lassané Sawadogo, membre de la Coalition nationale des associations de la veille citoyenne, explique :« Nous voyons l’ambassade aujourd’hui comme une menace pour notre président, voilà. Nous avons demandé à l’ambassade juste de déménager et leur dit de déménager parce que le Burkina Faso à 274 000 km² et l’ambassade de la France peut déménager là où ils veulent. »
Ce matin, suite au refus de la police de les laisser accéder au site, les manifestants ont tenté un passage en force. Ils ont alors été dispersés à coups de gaz lacrymogènes. Lassané Sawadogo prend cette dispersion un peu musclée avec beaucoup de philosophie : « En réprimant ses propres soutiens… j’ai dit, en réprimant ses propres soutiens… aujourd’hui, (…) quand on dit un patriote, un révolutionnaire, c’est ce président. Parce qu’il nous a prouvé que Non, il suit ses engagements, et nous l’apprécions pour ça. Et nous disons à l’Autorité française que l’acte qui nous a été fait ce matin nous donne plus de courage d’aller à l’offensive parce que nous trouvons un président patriote et nous allons aboutir à notre mission. Quelles qu’en soient les circonstances, nous allons aboutir. »
En dépit de cet échec, les manifestants n’entendent pas baisser les bras, ils annoncent vouloir maintenir la pression jusqu’à ce que Paris délocalise son ambassade ailleurs vers un site jugé moins sensible dans la capitale burkinabé. Pour afficher ce contenu Facebook, il est nécessaire d’autoriser les cookies de mesure d’audience et de publicité.
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