Des centaines des filles mineures, parmi les enfants déplacés, qui trainent dans les rues de Bunia (Ituri), sont victimes des violences sexuelles dans leurs différents campements. Ces filles sont parfois abusées sexuellement par d’autres mineurs dans des chantiers abandonnés qui leur servent d’abris. D’autres personnes profitent de leur vulnérabilité en échanges de certains avantages pour commettre ce crime.
La prise en charge des jeunes filles ainsi que des adolescentes dans les sites des déplacés, notamment Kigonze et ISP/Bunia reste un véritable calvaire. Au moins chaque jour, des centaines d’enfants filles quittent le site la journée et se déversent en ville.
Certaines adolescentes passent nuit avec des garçons soit dans des caniveaux, des chantiers d’habitation abandonné, sur la chaussée ou soit dans des maisons de fortune. D’autres fréquentent des adultes ou des jeunes à risques qui abusent d’elles, moyennant une somme dérisoire d’argent. « Beaucoup de filles ont déjà quitté le site dans des conditions de vie difficiles.
Beaucoup de filles sont déjà abusées sexuellement », a témoigné une dame déplacée, demandant aux autorités de venir en aide ces filles. Cette situation affecte de nombreux habitants, qui déplorent des cas de grossesse et de mariage précoces parmi ces filles. Ils s’interrogent sur l’avenir de ces enfants.
L’un d’eux, John Ramazani, activiste des droits des enfants dans cette province, déplore la marginalisation de ces enfants. « Ce sont nos enfants. Demain, s’ils vont constituer des bandes de bandits à main armée, c’est nous serons des victimes », poursuit-il.
Des organisations de défense des droits des enfants demandent à l’Etat congolais d’appuyer des initiatives d’encadrement de ces enfants abandonnés à leur triste sort.
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