La Somalie a exécuté 38 personnes en 2023, mais il est donc le seul du continent à avoir appliqué la peine capitale. Un an plus tôt ils étaient deux à y avoir eu recours : déjà la Somalie et le Soudan du Sud. Si aucun pays d’Afrique n’a aboli la peine de mort l’an dernier, les parlements du Ghana, du Kenya, du Libéria et du Zimbabwe ont adopté des textes allant dans le sens de l’abolition.
Des condamnations à mort ont été prononcés dans 14 pays, soit deux de moins qu’en 2022. Mais leur nombre est en augmentation de 66 %, pour atteindre 494. Elles ont notamment été multiplié par trois au Nigéria : de 77 à 246. Ces chiffres sont à prendre toutefois avec précaution, estime-t-on chez Amnesty International. L’augmentation des condamnations à mort est également remarquée en Somalie et au Kenya.
On notera toutefois que les autorités kenyanes ont en parallèle accordé l’an passé plus de 600 commutations de peine. La pratique semble se développer : la Zambie en a également accordé près de 400. À l’échelle mondiale, le nombre d’exécutions a atteint son plus haut niveau dans le monde depuis 2015, sous l’effet d’une forte augmentation en Iran.
L’organisation de défense des droits humains basée à Londres a dénombré 1 153 exécutions en 2023 – sans inclure la Chine, qui ne donne pas ses chiffres -, soit une hausse de plus de 30 % par rapport à 2022. Un total de 2 428 condamnations à mort ont été prononcées, soit une augmentation de 20 %. À lui seul, l’Iran a exécuté 853 personnes, soit près de 50 % de plus qu’en 2022.
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