Sanctions contre la CPI : Lindsey Graham Prévoit une Riposte Américaine
Une Mise en Garde contre les Conséquences pour les Dirigeants Américains
Le sénateur américain Lindsey Graham a récemment averti que si la Cour pénale internationale (CPI) s’en prend à la direction israélienne, elle n’hésitera pas à cibler les législateurs américains. Le républicain de Caroline du Sud a rejoint les démocrates pour appeler à des sanctions contre la cour de La Haye. Lire l’article complet ici.
Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Yoav Gallant, affirmant qu’il existait des « motifs raisonnables de croire » qu’ils étaient coupables de « crimes de guerre et de crimes contre l’humanité » dans le conflit de Gaza. Khan a également sollicité des mandats pour trois hauts responsables du Hamas.
« Nous – j’espère ensemble – trouverons un moyen d’exprimer notre mécontentement envers la CPI parce que s’ils font cela à Israël, nous serons les prochains », a déclaré Graham mardi, lors d’une audition du sous-comité des crédits du Sénat où le secrétaire d’État américain Antony Blinken témoignait. Plus d’informations sur le témoignage de Blinken ici.
Les Propos de Graham et la Réaction du Sénat
Alors qu’un groupe de manifestants dans la chambre a commencé à applaudir à son commentaire « nous serons les prochains », Graham a répliqué : « Oui, vous pouvez applaudir autant que vous voulez. » Il a fait valoir que les États-Unis doivent imposer des sanctions contre la CPI « non seulement pour aider nos amis en Israël mais aussi pour nous protéger à long terme », notant que la cour avait tenté de s’en prendre à nos soldats en Afghanistan, mais que la raison avait prévalu. Washington avait sanctionné le procureur de la CPI qui avait tenté d’enquêter sur des allégations d’atrocités et de crimes de guerre commis par les États-Unis et leurs alliés en Afghanistan. Plus d’informations sur les sanctions américaines contre la CPI ici.
Au début de ce mois, une douzaine de sénateurs ont écrit à Khan pour lui rappeler qu’une loi américaine permet « tous les moyens nécessaires et appropriés » pour défendre tout Américain – ou allié – recherché par la cour. La loi de 2002 était surnommée la « Hague Invasion Act ».
Graham n’était pas signataire de cette lettre. Mardi, cependant, il a publié une déclaration commune avec sept autres sénateurs – trois républicains et quatre démocrates – s’engageant à « travailler de manière bipartisane pour objecter vigoureusement aux actions de la CPI contre notre allié, Israël, et prendre les mesures appropriées pour aider Israël et protéger le personnel américain contre toute action future de la CPI ». Lire la déclaration complète des sénateurs ici.
La Juridiction de la CPI et les Incohérences des États-Unis
Washington a insisté sur le fait que la CPI n’a pas de juridiction sur Jérusalem-Ouest, car Israël n’est pas signataire du Statut de Rome qui a établi la cour. L’année dernière, cependant, les États-Unis ont félicité Khan pour avoir cherché à inculper le président russe Vladimir Poutine – même si Moscou n’est pas non plus partie au Statut de Rome. Cette incohérence a suscité des critiques et des débats sur la véritable position des États-Unis concernant la CPI. Plus d’informations sur la position des États-Unis ici.
En conclusion, l’avertissement de Graham souligne les tensions croissantes entre les États-Unis et la CPI, mettant en lumière les défis juridiques et diplomatiques auxquels sont confrontés les acteurs internationaux. Le futur des relations entre les États-Unis, leurs alliés, et la CPI demeure incertain, avec des implications potentielles pour les affaires internationales et la justice mondiale.
@jeanot
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