Des opposants rejettent les résultats avant même l’annonce officielle

des opposants rejettent les résultats avant même l’annonce officielle

Proclamation officielle des résultats de l’élection présidentielle en RDC

La Cour électorale nationale indépendante (Céni) s’apprête à proclamer officiellement les résultats globaux provisoires de l’élection présidentielle de ce dimanche 20 décembre. Le pays attend le nom du vainqueur à l’élection présidentielle. Les résultats doivent être annoncés depuis le centre Bossolo, au coeur de la capitale, Kinshasa. La cérémonie de publication des résultats provisoires de la Céni a commencé à 16h00, heure locale, au centre des opérations et des résultats.

L’activité a débuté par une allocution de Denis Kadima, président de la Céni et sera suivie de la lecture de la décision portant sur la publication des résultats par Patricia Nseya, rapporteure de la centrale électorale, avant que les résultats eux-mêmes ne soient annoncés par le président de la Céni.

Au moins trois candidats à la présidentielle sont présents à cette cérémonie dont Antoine Bolamba, Joëlle Bile et Noël Tshiani. Il y a aussi l’opposant Théodore Ngoy. Neuf candidats de l’opposition contestent d’ores et déjà les résultats de ces élections Les candidats d’une partie de l’opposition ont commencé leur déclaration par une longue litanie des irrégularités qu’ils disent avoir observées lors de ce processus électoral.

Les principaux opposants, Martin Fayulu et Moïse Katumbi, se sont donc de nouveau rassemblés pour contester cette élection.  Dans leur déclaration commune, les neuf candidats pointent d’abord des irrégularités constatées avant, pendant et après le déroulement de vote. Ils mettent en exergue des violations de la loi électorale, par la poursuite du vote, pendant six jours, l’existence de bureaux de vote parallèles ou encore le contrôle des machines de vote par des candidats qu’ils identifient comme liés au régime en place.

Ces irrégularités font, selon eux, du quadruple scrutin du 20 décembre, une « farce » ou encore une « mascarade », affirment-ils. Ainsi, et avant même l’annonce officielle des résultats, ils les rejettent. Ils appellent à de nouvelles élections avec « une commission électorale indépendante ».

Enfin, ils demandent au peuple congolais de contester les résultats après leur proclamation.  « Nous allons agir de manière pacifique », a tenu à ajouter l’un des candidats présents, ce matin. Floribert Anzuluni estime qu’il faut trouver une solution pacifique ouvrant la porte à des discussions. « Nous ne pouvons pas risquer de passer cinq ans à débattre uniquement de légitimité », prévient-il.  « La loi électorale a été violée de bout en bout. Est-ce que nous avons assisté à une élection ou à des élections ou à une parodie d’élection ? Vous avez vu le bourrage des urnes.

Monsieur Kadima et la Céni, s’ils voulaient organiser de bonnes élections, pourquoi n’ont-ils pas demandé un délai supplémentaire de sept ou dix jours ? On pouvait voter hier, le 30, comme on avait voté en 2018, pour qu’ils puissent dispatcher les machines dans tous les bureaux de vote. Pourquoi ne l’a-t-il pas fait ? Simplement parce qu’il avait besoin de jours supplémentaires pour bourrer les urnes, il avait besoin de cette coupure-là et il l’a fait. Donc pour nous, nous n’avons pas assisté à des élections.

Donc, il faut refaire ces élections », a déclaré, pour sa part, Martin Fayulu. Des candidats qui ont donc pris la parole, quelques heures avant la proclamation officielle attendue ici à Kinshasa entre 14h00 et 15h00. Le pays saura alors officiellement le nom de son prochain président, mais il n’y aura pas de réelle surprise puisque depuis une semaine, la Céni diffuse, circonscription par circonscription, les tendances de cette présidentielle.

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire