Au total, une cinquantaine de minéraux est présente dans le sous-sol du pays. Mais seule une douzaine de ces minéraux est exploitée, soit en raison de leur faible valeur commerciale, ou parce que leur exploitation est difficile et coûteuse, ou même en raison de l’insécurité. La plupart de ces minerais se trouvent dans le sud et l’est du pays.
De l’or dans l’Ituri, le Nord et Sud-Kivu. Du diamant dans le Kasaï, le Sankuru. Du cuivre et du cobalt dans le Haut-Katanga et le Lualaba. Du coltan dans le Nord et Sud-Kivu, le Maniema, le Tanganyika. Le pays possède également du plomb (Haut-Katanga), de l’uranium (Haut-Katanga), de l’étain, du zinc, du manganèse, du charbon, du pétrole, du lithium.
Minéraux numériques
Parmi ces ressources les plus convoitées : les minéraux qu’on appelle numériques, c’est-à-dire utilisés dans l’électronique. Avec, en tête, le cobalt, un minéral rare, stratégique pour la transition écologique, puisqu’il est utilisé dans la fabrication de batteries pour véhicules électriques. La RDC possède la plus importante réserve de cobalt au monde, située principalement dans les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba.
Autre minerai stratégique pour la RDC : le coltan, également utilisé dans l’électronique. Le pays détiendrait plus de 50% des réserves mondiales. La quantité exacte n’est pas connue, en raison du manque de données géologiques. Selon le ministère congolais des Mines, l’année dernière, le pays a produit plus de 2 000 tonnes de coltan.
Quand on parle de coltan, on parle également de cassitérite, également utilisée dans l’électronique. L’année dernière, le pays a produit un total de plus de 28 000 tonnes de cassitérite. Mais la principale ressource minière de la RDC, c’est le cuivre, utilisé dans la fabrication de câbles et fils électriques, de puces électroniques et de circuits électroniques.
Le pays est le deuxième producteur mondial de cuivre derrière le Chili, avec près de 2,4 millions de tonnes de cuivre produits l’année dernière. Un record ! Énergie verte Avec la transition vers l’énergie verte, la demande pour certains minerais devraient continuer à croître ces prochaines années.
Par exemple, le cobalt. Aujourd’hui, 80% du cobalt est utilisé pour fabriquer des batteries de téléphone, d’ordinateur, mais de plus en plus des batteries de véhicules électriques, vélos ou voitures. Une batterie de téléphone portable contient entre 5 et 10 grammes de cobalt.
Celle d’une voiture électrique : de 5 à 10 kilogrammes. Alors, que rapportent toutes ces ressources minières à l’État congolais ? L’année dernière, l’ensemble de la production minière a généré environ 24 milliards de dollars de chiffre d’affaires, dont un tiers doit atterrir dans les caisses de l’État, selon le Code minier.
L’exploitation minière à grande échelle contribue à hauteur de 20% du produit intérieur brut, alors que le secteur artisanal emploie, lui, près d’un million de personnes. La RDC est donc assise sur un potentiel énorme, estime le géologue congolais Léon Mu-pépélé pour qui le sous-sol congolais est encore loin d’avoir révélé tous ses secrets.
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