Tchad
Alors que la campagne référendaire entre dans sa dernière semaine, la classe politique s’active avant le vote sur la nouvelle Constitution prévue dimanche 17 décembre. À Ndjamena, ce week-end a ainsi été rythmé par les meetings des différents partis politiques, rapporte notre correspondant Olivier Monodji.
Les militants du Mouvement patriotique du salut (MPS), l’ex-parti au pouvoir, et des partis alliés qui soutiennent la transition se disent déjà certains de leur victoire. « Le camp d’en face nous propose une division du Tchad. Nous allons aller au référendum pour dire “oui”, pour permettre aux gens de continuer à aller rapidement faire l’ordre constitutionnel.
Votez pour un Chad uni et indivisible », a lancé Mahamat Zen Bada Abbas, vice-président de la coalition pour le « oui » au référendum constitutionnel. Le camp du « non » déterminé Mais cela n’entame en rien la détermination du camp du « non ». « La position de l’État unitaire a plutôt favorisé la formation de rébellions, de crises, de conflits intercommunautaires, de guerres.
Et donc cela ne nous a pas favorisés. Nous appelons à voter “non” contre la Constitution unitaire qui est proposée, parce que cette propagande antifédéraliste les avantage », estime Brice Mbaimon Guedmbaye, le coordonnateur national. Le texte, adopté en juin par le Parlement de transition, est censé instaurer un retour à l’ordre constitutionnel et mettre fin à la transition ayant suivi la mort de l’ex-président Idriss Déby.
Il reprend l’architecture consensuelle de la loi fondamentale de 1996, et sur la question centrale de la forme de l’État, promet une décentralisation avancée plutôt qu’un fédéralisme. Quotidien inchangé Pour le Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP), alliance qui prône le boycott, que l’on vote « oui » ou « non », cela ne changera rien au quotidien.
« Assurons notre avenir en disant halte au référendum. Voter, c’est accepter de vivre sans développement économique. Il faut tout faire pour empêcher ce référendum », répète Nassour Ibrahim Koursami, président du parti Les Patriotes, membre du GCAP.
Les préoccupations des Tchadiens sont ailleurs, dit-il. Elles concernent notamment la fermeture des écoles depuis bientôt deux mois et le carburant qui se fait de plus en plus rare.
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