Ces violences ont poussé de nombreux Congolais à migrer dans les pays voisins, dont le Rwanda. Selon le Haut commissariat de l’ONU aux Réfugiés (HCR), le Rwanda comptait en novembre 2022 quelque 72.000 réfugiés congolais.
« Nous ne pouvons pas continuer à accueillir des réfugiés » en provenance de RDC, a déclaré M. Kagame devant le Sénat, poursuivant: « Ce n’est pas le problème du Rwanda. Et nous allons faire en sorte que tout le monde se rende compte que ce n’est pas le problème du Rwanda ».
« Je refuse que le Rwanda supporte ce fardeau », a-t-il encore ajouté.
Dans un rapport publié en décembre, des experts mandatés par les Nations unies affirment avoir collecté des « preuves substantielles » démontrant « l’intervention directe des forces de défense rwandaises (RDF, l’amée de Kigali) sur le territoire de la RDC », au moins entre novembre 2021 et octobre 2022.
L’Union européenne a appelé le Rwanda à « cesser de soutenir le M23 ».
Le Rwanda a à plusieurs reprises imputé la responsabilité de la crise dans l’est de la RDC aux autorités de Kinshasa et a accusé la communauté internationale de fermer les yeux sur son soutien supposé aux FDLR (Forces démocratiques de Libération du Rwanda), un mouvement de rebelles hutu rwandais dont certains impliqués dans le génocide des Tutsi en 1994 au Rwanda.
Présentée comme une menace par Kigali, l’existence et la violence de cette milice ont justifié les interventions rwandaises passées en territoire congolais.
Le Rwanda a accusé la RDC, où la présidentielle est prévue en décembre 2023, d’instrumentaliser le conflit à des fins électorales et d’avoir « fabriqué » un massacre qui, selon une enquête des Nations unies, a été commis fin novembre par le M23 et a coûté la vie à au moins 131 civils dans les villages de Kishishe et Bambo, selon un bilan encore provisoire.
Des initiatives diplomatiques ont été lancées pour tenter de résoudre la crise de l’est de la RDC où une force régionale est-africaine, dirigée par le Kenya, est en cours de déploiement.
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