Agriculture et élévage

cow
a beautiful cow in a spring meadow

C’est l’activité principale de la chefferie de Kaziba dispose du point de vue économie, étant donné que chaque habitant de kaziba a une portion de terre qu’il exploite, soit en propriétaire soit en locataire. Elle se subdivise en trois catégories des cultures : les cultures vivrières, les cultures industrielles et les boisements.

Les cultures

Le sol de KAZIBA est pauvre et trop petit, les surfaces cultivables sont très réduites.Le sol est constitué de l’argile du sable et des cailloux. Cependant sur les montagnes on rencontre le sol rouge boueux non fertile. Et les vallées où sont cultivés les sorghos, de patate douce, pomme de terre, de haricots, de manioc, elles peuvent être aussi favorables pour la culture du riz, soja à cause des rivières qui les traversent sur toute la vallée de la rivière Luzinzi.

Dans cette chefferie, la population cultive généralement pour son autosubsistance et minorité, de la majorité de la population dispose des fermes et de plantations. Compte tenu de cette situation, la majorité de la population cherche à importer des vivres chez les « BAFULERO » dans la pleine de la RUZIZI ou la chefferie de KAZIBA reste agro-pastoral, on y cultive les plantes vivrière et les plantes industrielles.

  • Les plantes vivrières:
  • Les bananes ;
  • Patates douces ;
  • Les sorghos ;
  • Les pommes de terre ;
  • Haricot ;
  • Les maïs ;
  • Les maniocs.

Le manioc :

C’est la culture la plus pratiquée et la plus consommée à Kaziba. Le manioc constitue l’aliment de base. Il est cultivé dans tous les groupements. Malheureusement sa production reste faible à cause des facteurs éco-climatiques qui ne sont pas favorables, notamment la température très basse qui prévaut dans le sud de la chefferie. Il est ici question du groupement de Butuzi, une partie de Kashozi, et de Chiburhi où il fait excessivement froid : 2°C. Néanmoins, une très petite des sols de l’Est avoisinant la plaine de la Ruzizi, c’est-à-dire les groupements de Kahungwe, de Bulumbwa et de Chiburi, produisent une grande quantité de manioc par rapport au reste de la chefferie.

Heap of freshly harvested tapioca roots
Mimbari

 

Il est associé parfois à la patate douce et au maïs et au sorgho. On observe cette culture associative dans les vallées et sur les collines. La récolte s’effectue autour de 12mois plus ou moins et selon les besoins de la famille. La période de semis la plus recommandée est le mois de septembre, c’est-à-dire au moment des premières pluies du début de la saisonpluvieuse. La production du manioc a subi les ravages de la mosaïque africaine du manioc. Ces ravages ont diminué très sensiblement la production de cette plante vivrière. Il y a lieu de signaler l’apport des variétés résistantes é la mosaïque par l’ONG Malteser International et le projet Manioc de l’Université Catholique de Bukavu.

 

 

La bananeraie :

Cette culture se trouve tout autour des habitations. Les variétés les plus cultivées dans la chefferie de Kaziba sont :
Nkamarha : la banane amère destinée à la fabrication de la bière locale « Kasigisi, le muski » ou le jus de banane. Quand elle est mure, elle est consommée sous forme de fruit. Elle est aussi consommée sous forme de foufou quand elle est mélangée à la farine du manioc.
Chisamunyu : banane douce destinée à l’alimentation, consommée seule ou en association avec le haricot ou assaisonnée à la tomate, …

banana trees on Canarian island

On trouve en petite quantité les variétés suivantes :
Mushaba (banane plantain)
– Le gros michel et la banne royale (Kamaramasenge)

N.B : toute ces bananes sont vendues sur les marchés de la chefferie de Kaziba et constituent la source de revenu des ménages.

Le haricot :

Les variétés de haricots les plus cultivées sont les variétés naines dont les plus connues sont : Mwami ahana, Lwirungu, kanjegere. Actuellement dans la variété volubile est cultivée sur des petites superficies. La culture de haricot s’adapte à des différents types des sols, de relief et de microclimat qu’on rencontre dans la chefferie de Kaziba. Il est cultivé soit en monoculture ou en association avec le sorgho, avec le Mais surtout dans les vallées.

Beans green on the board with a knife

La production de haricot est échelonnée sur toute l’année. Le haricot est cultivé dans les vallées, en juin dans le groupement de Muhumba, en juillet-aout dans les vallées de Luzinzi, de la Kalamba, de la Nkombo, de la Nakashaka et de Nacishasha, en septembre-octobre. Sur les sols en pente dans tous les groupements, en février- mars-avril. Le haricot est cultivé sur des petites superficies, dans la bananeraie, autour des habitations. La production de haricot dans la chefferie de Kaziba, reste faible à cause du manque de jachère, pour couvrir convenablement les besoins de la population. La récolte la plus abondante s’effectue en décembre. Le haricot est consommé seul ou avec la patate douce, avec la pomme de terre, avec le foufou, ou avec la banane.

Le sorgho:

Le sorgho est toujours cultivé en association avec le haricot uniquement dans les vallées, notamment de la Luzinzi et de la Kalambo. Sa mouture se fait à la meule ou au moulin. Il est consommé sous forme de la bouillie, sous forme du foufou, seul ou en mélange avec la farine de manioc. La farine de sorgho coute plus cher par rapport aux autres farines. La bouillie de sorgho en particulier sert de sevrage pour la nourriture.

Millet field with blue sky-3.

 

En plus, le sorgho constitue la levure qui fait fermenter le jus en boisson locale « kasigisi ». Cependant sa production est faible pour couvrir les besoins de la population. L’alimentation constituée de sorgho est très appréciée par la population. Elle est aussi recommandée aux personnes malades de diabète.

Les plantes Industrielles

Pour cette catégorie, on trouve à KAZIBA :
– Le café arabica et robusta
– Le quinquina

Les plantes industrielles ont tendance à être abandonné par la population du fait que leurs récoltes qui sont fournies annuellement et leurs prix sont basés sur le marché.
Ex : les bananes qui produisent la boisson appelée «KASIGISI »

L’outil utilisé est rudimentaire (la houe). Chaque famille s’occupant de son terrain lui légué par ses aïeux, elle cultive et réunie chaque année

Ressources en sols

Les vallées arrosées des cours d’eau sont occupées par un sol alluvionnaire, c’est-à-dire sédimentaire formé des boues, des sables, des cailloux apportés par des eaux. Il s’agit d’un argilo-sablonneux. Toute la partie sud est occupée par l’argile. Sur les montagnes l’on y trouve le sol pauvre formé des latérites ou sol ferralitique. C’est un sol rouge et boueux non fertile. Ce sol latéritique ou ferralitique se trouve surtout dans les groupements de BUTUZI, de KASHOZI et de CHIBURHI. Le sud de la chefferie de Kaziba est formé d’un sol basaltique. L’Est, notamment le groupement de BULUMBWA est constitué d’un sol argileux mélangé du mica blanc très utilisé dans la poterie et la céramique. L’Ouest, quant à lui, dispose des sols argileux qui servent surtout à la fabrication des briques.

 

Le sous-sol
Le sous-sol de la chefferie de Kaziba dispose du fer qui a fait de jadis sa renommée en ce qui concerne la fabrication des instruments en fer : houes, haches, serpettes, machettes, couteaux, etc. Le groupement de Kashozi contient du cuivre sans oublier la cassitérite dans le groupement de BULUMBWA. L’or est extrait le long de la plupart de cours d’eau qui drainent la chefferie de Kaziba : la LUZINZI, la LULINDJA, la MUGABA, la NACHIBUNDU, la NKOMBO …

Le boisement
Quant au boisement, il est une végétation artificielle constituée d’arbres, généralement des essences importées par la colonisation. On trouve principalement des eucalyptus, des cyprès, des grevellias, des pinus, … Actuellement, les cyprès occupent la première place du point de vue économique dans la chefferie de Kaziba grâce aux planches qu’ils produisent, lesquelles sont sollicitées par les constructions, et en deuxième position, l’eucalyptus. Les résidus des abattages de boisements servent à la cuisine. Dans les parcelles, on rencontre des ficus ou mitudu, ceux-ci servent à la fabrication des instruments pour brasser les bananes, pour la fermentation de la bière locale « KASIGISI », pour la consommation de cette bière, pour manger, ou traire les vaches : Mukenzi, mukondo, Kabehe, Nambi, Canzi, Mbale, …

ELEVAGE

Le gros et le petit bétail et celui qu’on retrouve à KAZIBA, le plus dominant étant : les vaches, les moutons, les poules, les lapins. Près des villages, on trouve encore certains animaux sauvages comme les chats sauvages (MUGANYI), les loutres des marais (CHIGOHA), les loups (NYAMBWE), les surmulots des champs et de foret (MUKUMBI), les vipères(CHIBUGUSHA), les biches, les singes(NCHIMA), les buffles(MBOGO), les sangliers (NSHENZI) « NGULUBE Y’EMUZIRHU »

 

dairy cow. Cow grazing on a green meadow.

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