Le gouvernement provincial du Sud-Kivu a lancé, mardi 11 mars, un appel vibrant aux opérateurs économiques d’Uvira, les encourageant à reprendre leurs activités après une période d’interruption due à la guerre d’agression.
Cependant, la réponse des commerçants locaux est empreinte de prudence, ces derniers préférant observer attentivement l’évolution de la situation sécuritaire avant de rouvrir leurs commerces.
Lors d’une réunion visant à évaluer la situation sécuritaire et à discuter des modalités de reprise des activités, les opérateurs économiques ont exprimé leurs préoccupations.
Byamungu Zembezembe, un commerçant influent de la région, a souligné les conditions préalables à toute reprise : Sécurité et contrôle des armesLes commerçants exigent un environnement sécurisé, exempt de la prolifération des armes.
Ils pointent du doigt la présence de groupes armés incontrôlés, y compris des éléments Wazalendo et des FARDC, qui représentent une menace pour la sécurité des biens et des personnes.
« Nous ne pouvons pas nous engager, commencer à ouvrir des magasins et consort pendant qu’il y a prolifération des armes. Il y a des Wazalendo, des FARDC incontrôlés qui se promènent avec des armes partout », a déclaré Byamungu Zembezembe.
Fonctionnement des institutions financières :L’ouverture des banques et des institutions de microfinance est considérée comme essentielle pour faciliter les transactions et sécuriser les revenus.
« Les stations, les grands magasins, les grandes entreprises peuvent ouvrir et au cas où on constate que vous êtes en train de vendre et il n’y a pas mouvement des banques on risque de vous retrouver dans la maison », a-t-il ajouté.
L’insécurité persistante a un impact dévastateur sur l’activité économique d’Uvira. Les commerçants craignent les risques de pillages, d’extorsions et de violences, ce qui les dissuade de reprendre leurs activités.La dépendance à un fonctionnement des institutions bancaires est aussi une raison majeur, car sans cela, les flux financiers ne peuvent pas se faire.
La reprise des activités économiques à Uvira est conditionnée par l’amélioration de la situation sécuritaire et le rétablissement de la confiance des opérateurs économiques.
Les autorités provinciales devront répondre aux préoccupations des commerçants en garantissant un environnement sûr et en facilitant l’accès aux services financiers.
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