Jusqu’à la fin du xviie siècle, on a craint, jugé et brûlé sous l’accusation de sorcellerie nombre de femmes (et quelques hommes) qui pensaient mal, mais surtout autrement que ceux qui les jugeaient.
Sous la torture, ils finissaient par conforter l’opinion des juges et des savants en leur avouant des choses conformes au stéréotype de la sorcière. L’étude du discours savant et triomphant qui voit dans les femmes faibles le vecteur par lequel le Diable pénètre le monde et menace la société, l’Église et l’État, révèle une confrontation entre une Sorcellerie savante et des mentalités populaires.
Le présent livre réexamine cette confrontation en résumé toute sa complexité, des débuts controversés des chasseurs de sorcières aux opinions opposées sur le sabbat ou la transmutation des hommes en bêtes, en passant par le réexamen médical des effets supposés des sortilèges.
Une grande place est faite à l’édition commentée des derniers procès de sorcellerie dans une prévôté des Vosges.
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