La situation humanitaire demeure alarmante dans plusieurs villages et localités du territoire de Lubero, à la suite des combats entre les FARDC et le M23. À Kipese, par exemple, une localité située à environ 20 kilomètres de Lubero centre, un afflux important de déplacés est signalé.
La majorité des déplacés, composée principalement des femmes, d’enfants et des personnes âgées, provient des villages de Kaseghe, Hutwe, Alimbongo, Katondi, Ndoluma et Kitsombiro. Si certains sont dans des familles d’accueil, la majorité a trouvé refuge dans des églises, des hangars de marché et des écoles.Selon la société civile locale, leurs conditions de vie sont précaires, et ils manquent cruellement d’assistance.
« Les conditions de vie deviennent de plus en plus difficiles en raison de l’accès limité aux soins de santé. Nous avons même enregistré des malades en déplacement avec des perfusions. Les structures sanitaires locales sont saturées, la prise en charge alimentaire est insuffisante, et la pénurie d’eau potable s’aggrave à cause de la surpopulation dans la zone », a expliqué Jackson Kasonia, président de la société civile de Kipese.
Non loin de cette localité, dans la commune rurale de Lubero, un nouvel afflux de déplacés est observé depuis trois jours, consécutif aux violents combats dans les localités voisines de Mambasa et d’Alimbongo.La société civile rapporte que ces déplacés, partis précipitamment sans rien emporter, manquent de tout et ont un besoin urgent d’assistance. L’accès à l’eau potable reste également une urgence, selon les mêmes sources.Pendant ce temps, de nouveaux déplacements de population sont signalés à Kitsombiro et dans le centre de Lubero.
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