Restrictions de la presse en Guinée : Manifestation encerclée et journalistes séquestrés

Guinée

plusieurs journalistes arrêtés puis libérés lors d’un rassemblement contre la censure de plusieurs médias

Plusieurs journalistes arrêtés puis libérés lors d’un rassemblement contre la censure de plusieurs médias

Le rassemblement a eu lieu à la Maison de la presse de Conakry dont les locaux ont été encerclés. Les forces de l’ordre sont intervenues, notamment la gendarmerie, qui a procédé à une dizaine d’interpellations. Toute la journée, une trentaine de journalistes, dont des responsables de leur syndicat, ont été séquestrés dans la Maison de la presse.

Les gendarmes ont finalement levé le siège peu avant 20 heures et libéré tard dans la soirée tous les journalistes qui doivent se présenter ce vendredi matin à la gendarmerie pour la suite de leur audition. Mercredi, le ministre de l’Administration du territoire, Mory Condé, avait lancé une vigoureuse mise en garde et promis « de mettre hors d’état de nuire les auteurs de violences qui surviendraient après cet appel à manifester ».

Ce rassemblement, à l’appel du syndicat des professionnels de la presse (SPPG), avait reçu le soutien du Front pour la défense de la Constitution officiellement dissout, mais qui reste un acteur de la vie politique très actif sur le terrain et le Forum des forces vives de Guinée, un rassemblement de syndicats et de partis politiques guinéens. Les organisateurs de la manifestation dénoncent également les restrictions d’accès à internet.

Mais les autorités avaient haussé le ton. Pour mémoire, depuis octobre dernier, des radios et télés comme Espace, Évasion, Djoma et FIM (fime) ont vu leur diffusion restreinte, voire tout simplement suspendue. À lire aussiGuinée: une association de blogueurs veut lever les restrictions d’accès aux réseaux sociaux Le syndicat compte remettre cette manifestation à lundi prochain.

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