Le journaliste Stanis Bujakera est libre depuis ce mardi 19 mars dans la soirée. Ce même mardi, le ministère public a fait appel de la décision du tribunal. Cette notification est parvenue à l’ancien détenu alors qu’il rangeait ses effets afin de quitter la maison carcérale. Stanis Buajakera, a été condamné lundi 18 mars à 6 mois de servitude pénale.
Il a été reconnu coupable de falsification, contrefaçon et faux en écriture, au sujet d’un rapport attribué à l’ANR sur la mort de Chérubin Okende, ancien ministre des Transports et député national. Le regret de JED L’ONG Journaliste en danger (JED) regrette la condamnation injuste de Stanis Bujakera à 6mois de prison. Elle constate que toutes ces accusations n’ont jamais été prouvées tout au long de ce procès. Raison pour laquelle ses avocats avaient plaidé pour son acquittement.
Ayant déjà passé 6 mois en détention, Stanis Bujakera a néanmoins quitté la prison après toutes les formalités de sortie. « Journaliste en danger exprime sa déception face à cette condamnation injuste. Pour JED, le grand écart entre les 20 ans de prison et 7500 dollars d’amende requis par le procureur et les 6 mois de prison et 400 dollars d’amendes prononcés par le tribunal démontre bien que le dossier de l’accusation était vide et basé seulement sur la mauvaise foi du ministère public et sa volonté de punir Bujakera et servir de leçons aux autres journalistes, comme il l’a lui-même déclaré au cours d’une audience publique », explique JED.
Les circonstances de l’arrestation de Stanis Bujakera, le 08 septembre 2023 à l’aéroport de Ndjili ; sa longue détention à la prison Centrale de Makala, et sa condamnation malgré la pression de la communauté internationale qui n’a jamais cessé d’exiger sa libération, constituent des graves atteintes à la liberté de la presse et d’expression qui placent désormais la RDC parmi les pays les plus dangereux au monde pour les journalistes, conclut JED.
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