Le leader du parti congolais Mouvement lumumbiste progressiste (MLP), l’opposant Franck Diongo Shamba, a été arrêté mardi à Kinshasa en pleine journée par des agents des services de sécurité pour des raisons inconnues et son parti dénonce « un enlèvement », rapporte jeudi la presse locale. « Franck Diongo est victime d’un enlèvement pur et simple. Il est malade et n’a pas pris ses médicaments et sa nourriture depuis son enlèvement », a affirmé mercredi son avocat, Me John Omehata, lors d’une conférence de presse mercredi à Kinshasa.
« Le Mouvement lumumbiste dénonce énergétiquement et publiquement les méthodes dictatoriales mobutistes et kabilistes, décriées par tous les Congolais et qui ont privé la présidence à (Emmanuel Ramazani) Shadari (lors de l’élection de décembre 2018). Il est surprenant que ce soit au cours du régime du fils d’Etienne Tshisekedi que lesdites méthodes refont surface alors que les Congolais ne jurent que par leur enterrement », a pour sa part déclaré le secrétaire général du MLP, Paul-Réné Lohata Tambwe, dans un communiqué.
« De surcroît, il n’y a pas d’état de siège à Kinshasa pour justifier l’utilisation des militaires dans les tâches administratives, politiques et surtout judiciaires. Le MLP exige la libération sans condition ni délai de son président », a-t-il ajouté.
La raison de l’enlèvement de M. Diongo restait inconnue jeudi, tout comme le lieu de sa détention. Le site d’information 7sur7.cd a toutefois établi un possible lien avec l’arrestation, fin mai à Kinshasa, de Salomon Idi Kalonda, le principal conseiller de l’opposant et candidat à la prochaine élection présidentielle, Moïse Katumbi Chapwe.
Lohata a encore dénoncé la « dictature qui s’installe au pays » à l’approche des élections générales – dont une présidentielle à la quellle M. Diongo s’est aussi déclaré candidat – prévues le 20 décembre prochain en République démocratique du Congo (RDC).
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