La Mission des Nations unies en RDC (Monusco) a « condamné l’usage disproportionné de la force par la police », « salué l’arrestation des policiers impliqués dans l’incident contre un mineur » et appelé les autorités « à respecter le droit à la liberté de réunion et de manifestation pacifique ». Dans le même temps, le camp de Moïse Katumbi, un des candidats de l’opposition à la présidentielle, a déploré que celui-ci ait été empêché mardi de se rendre dans la province du Kongo Central (ouest) qu’il avait prévu de sillonner jusqu’à la fin de la semaine. Invoquant des raisons de sécurité, le gouverneur de la province avait demandé au candidat, tard lundi soir selon son équipe, de reporter ses activités de deux jours et de les limiter à un seul endroit. « Nous avons dit à la police que nous nous engagions à ne pas faire de manifestation publique avant 48 heures », a déclaré à la presse Olivier Kamitatu, porte-parole de Moïse Katumbi. Mais les forces de police n’ont pas laissé passer le convoi du candidat, qui a fait demi-tour et est rentré à Kinshasa. « Nul ne peut empêcher un citoyen, quel qu’il soit, de circuler librement dans son pays… la République démocratique du Congo n’est pas une propriété privée », a fustigé le porte-parole. Cet épisode « lève les derniers doutes qui pouvaient encore exister sur la dérive dictatoriale dans laquelle nous sommes plongés », a-t-il ajouté. L’opposition prévoit une nouvelle manifestation jeudi à Kinshasa devant le siège de la Commission électorale nationale. La présidentielle est prévue le 20 décembre et Félix Tshisekedi est candidat à sa réélection.
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