Ils sont d’une part chargés d’évaluer le système actuel d’identification et d’enrôlement des électeurs, afin d’en identifier les forces et les faiblesses et d’en dégager éventuellement des mesures correctives. Cette démarche vise aussi d’autre part à formuler, le cas échéant, des recommandations conséquentes visant à améliorer la qualité et l’intégrité du fichier électoral.
Ils ne disposent que de cinq jours – jusqu’à samedi – pour auditer un fichier de plus de 47 millions d’électeurs enrôlés au terme d’un processus marqué par de nombreux dysfonctionnements (nombre insuffisant de machines, mauvaise qualité des photos sur les cartes délivrées, ouverture tardive des bureaux, voire inexistence de certains centres, …)
L’enrôlement des électeurs, lancé en décembre dernier, s’est terminé dans le courant du mois d’avril dans les 26 provinces et dans cinq pays (Afrique du Sud, Belgique, France, Canada et Etats-Unis). Mais des parties des territoires du Rutshuru et du Masisi, dans la province du Nord-Kivu (est), puis de Maluku et de Kwamouth à l’ouest n’ont pas pu mener les opérations d’enregistrement pour des raisons sécuritaires.
Après un nettoyage du fichier, la Céni souhaitait confier l’audit à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) qui a décliné, jugeant le délai trop court qui lui était imparti (du 15 au 20 mai). Elle a donc recruté d’urgence cinq experts pour mener à bien l’audit au plus vite.
Selon la Céni, son souci majeur est de respecter son calendrier publié depuis novembre 2022 dans lequel toutes les opérations et activités relatives au processus électoral en cours sont déclinées en détail aux fins d’organiser les scrutins de fin 2023 dans les délais constitutionnels.
La RDC doit organiser le 20 décembre une élection présidentielle, qui sera couplée aux législatives ainsi qu’aux élections des députés provinciaux et des conseillers communaux. Mais les délais commencent à être très serrés. Au point que certains observateurs, dont le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) et Ebuteli, son partenaire de recherche en RDC, tous deux liés à l’Université de New York (NYU) craignent un « glissement » (report) du processus électoral au-delà de 2023.
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