Les véhicules électriques (VE) sont de plus en plus populaires, mais ils nécessitent une quantité importante de cobalt pour leurs batteries. La République démocratique du Congo a la possibilité de tirer parti de son industrie minière et de s’imposer comme le premier producteur mondial de technologies propres et sophistiquées en raffinant le cobalt sur place.
Les voitures électriques deviennent de plus en plus populaires en raison des préoccupations liées au changement climatique, du désir des consommateurs de disposer de solutions de transport durables et des politiques gouvernementales qui offrent des mesures incitatives ou dissuasives aux constructeurs automobiles.
Les voitures électriques présentent également plusieurs avantages par rapport aux voitures à essence traditionnelles, notamment un couple élevé à partir de zéro tr/min, des coûts d’entretien plus faibles car elles comportent moins de pièces, un fonctionnement plus silencieux sans changement de vitesse, chaleur ou vibrations excessives, et l’absence d’émissions directes
Les voitures électriques sont encore plus écologiques que les voitures à essence lorsqu’elles sont rechargées avec de l’électricité produite par des centrales fonctionnant au charbon ou nucléaire, mais cela n’est pas le cas lorsque l’électricité est produite à partir du gaz naturel, du pétrole ou du bois. Toutefois, une note importante demeure : pour qu’un véhicule électrique soit optimal en termes d’impact sur la planète, il doit avoir recours aux matièresles plus propres disponibles.
Voici quelques minerais stratégiques pour le futur. Cette liste n’est pas exhaustive.
Le Cobalt
Le cobalt est l’un des meilleurs métaux au monde sur le plan environnemental, et il serait le seul à remplir ce rôle dans la production de batteries électriques.
Il sert déjà à produire des batteries lithium-ion pour les téléphones portables et les ordinateurs portables, car il offre une capacité énergétique supérieure aux autres métaux comme le nickel ou l’aluminium, et son prix est relativement raisonnable.
Le cobalt est le plus abondant des métaux dans les filons océaniques, c’est pourquoi il a d’abord été extrait du sol par fracturation hydraulique.
Cependant, près de 60 % du cobalt découvert sur terre provient désormais d’Afrique.
La République démocratique du Congo possède l’une des principales réserves au monde et contrôle la quasi-totalité du commerce international du cobalt avec une production annuelle évaluée à environ 50 000 tonnes.
Selon les prévisions, la demande globale de cobalt pourrait dépasser le million de tonnes en 2025. Les réserves mondiales du minerai représentent plusieurs siècles d’exploitation à l’heure actuelle, bien que certaines estimations suggèrent qu’elles commenceraient à se tarir dans 15 ans et que les propriétaires actuels des gisements fermeraient probablement boutique avant 2020 (Source: Roskill).
Le cobalt est le plus abondant des métaux dans les filons océaniques, une réserve naturelle considérable qui pourrait alimenter les batteries des voitures électriques pendant plus d’un siècle. La mine de cobalt offshore du Congo, située au sud-ouest du pays, est l’une des plus grandes ressources de cobalt au monde.
Le Congo a donc une occasion idéale de jouer un rôle majeur dans le monde car les véhicules électriques (VE) sont de plus en plus populaires, mais ils nécessitent une quantité importante de cobalt.
Le Cuivre
La République Démocratique du Congo possède les troisième et quatrième mines de cuivre au monde.
Environ la moitié de la production mondiale de cuivre provient du pays. Selon des analystes , les réserves mondiales de cuivre représentent plusieurs milliers d’années.
Le cuivre est un métal excellent pour le transport électrique et il est également recyclable à 100%.
Cependant, son abondance sur la Terre n’est pas un critère. Certains experts estiment qu’il ne serait plus possible de prélever suffisamment de matières premières de façon efficace dans les 50 années à venir.
En outre, si des techniques alternatives devaient apparaître ou se développer pour produire une grande quantité de batteries alcalines au plomb (de type PbC), ce qui pourrait se produire avec la mise en œuvre des recherches sur la fusion froide, le cuivre ne serait plus indispensable à court terme.
Il pourrait cependant continuer à servir dans les dispositifs médicaux, par exemple pour guider certains types de neuroradiologie et réaliser des électrodes neuronales individuelles quasi-intelligentes associées à des microcapteurs (Source: Roskill).
Cadmium
Le cadmium joue sans aucun doute des meilleures caractéristiques environnementales pour produire des batteries électriques.
C’est unmétal lourd peu abondant avec une mauvaise réputation, mais il n’est pas toxique et pourrait être recyclé à 100%. Cependant, le cadmium est chimiquement instable et plus volatil que d’autres métaux comme le cobalt.
Il se dissout facilement dans les dérivés organiques ou les acides. La masse sans cesse croissante des égouts industriels rend la séparation des métaux très difficile et rend donc le recyclage plus coûteux.
Les pays qui ne disposeraient pas des capacités nécessaires pour se débarrasser ou recycler ce métal sont également à risque.
Lithium
En raison de la quantité importante de lithium disponible dans les sols, il est considéré comme l’un des meilleurs métaux au monde pour produire des batteries électriques.
Selon certains experts, son utilisation a été jusqu’à présent ignorée parce que c’est un matériel onéreux et difficile à extraire.
L’un des indices les plus importants établit que, chaque année, il est consommé à peu près trois fois plus de lithium que d’aluminium.
Or, le marché du véhicule électrique se développe rapidement et la demande pourrait augmenter considérablement au cours des prochaines années. Selon Bloomberg, Les voitures électriques seront moins chères que les voitures à essence d’ici 2025.
Cobalt, Cuivre, Lithium et Cadmium sont les métaux qui seraient utilisés pour fabriquer des batteries électriques. Ces quatre matières premières sont aujourd’hui considérées comme stratégiques parce que leur demande va exploser dans les prochaines années.
Les experts estiment les ressources existantes assez suffisantes pour construire une infrastructures de nouvelle génération destinée à l’usage des véhicules électriques. Cependant, il est à craindre que les nouvelles technologies se justifient par un appel croissant aux réserves de ces métaux stratégiques.
1 : Les voitures électriques auront besoin de minéraux clés pour alimenter le futur
2 : Les voitures électriques pourraient être l’avenir des transports
3 : Le nombre de véhicules électriques pourrait bientôt dépasser les véhicules à essence.
Graphite
Le graphite est un matériau de base utilisé dans les batteries alcalines au plomb, mais il n’est pas considéré comme un élément clé de la transition de notre société vers le futur.
En outre, son accès pourrait se révéler problématique en raison des fortes tensions géopolitiques qui existent dans certaines parties du monde productrices de mines et surtout à cause des conflits armés qui empêchent l’accès aux ressources naturelles.
Comme solution complémentaire oualternative, les experts ont suggéré l’utilisation de batteries au lithium-silicium. Ce type de batterie fonctionne en utilisant un élément à base de silice plutôt que la graisse minérale et contient donc moins de composants toxiques.
En outre, le retraitement du silicium est un processus relativement simple qui peut être mis en œuvre dans des pays où il n’y a pas encore de débouchés pour ces matières premières.
La transition vers une société sans émissions polluantes augure bien pour les minéraux clés qui alimentent le futur.
Coltan
Le coltan est un métal très abondant dans la croûte terrestre, c’est pourquoi il est utilisé massivement au Nigeria et en République démocratique du Congo.
Le coltan est un important composant de la batterie au lithium-ion pour les téléphones portables et les ordinateurs portables.
Il offre une capacité énergétique supérieure aux autres métaux comme le nickel ou l’aluminium, et son prix est relativement raisonnable.
Nobium
Ce métal se présente sous forme de cristaux monocristallins que l’on extrait en chauffant le minerai et en se servant des gaz qui s’échappent pour les traitements dans un four à arc.
Le processus d’extraction du néodyme est plus coûteux que celui du tungstène, mais il demande moins d’énergie et son cycle de production nécessite peu d’opérations.
Les batteries au néodyme sont utilisées dans les ordinateurs portables, mais également dans des voitures électriques qui ne peuvent se recharger que sur du courant secteur. Le néodyme est aussi présent dans l’aluminium, donc il est souvent utilisé pour fabriquer des pales de ventilateurs qui prennent moins de place et consomment moins d’énergie.
Selon le Centre international de recherche sur le cancer, le néodyme et les alliages qui le contiennent sont des agents cancérigènes pour l’homme.
Conclusion
L’industrie minière du Congo est considérée comme étant l’une des plus florissantes au monde et le pays compte parmi les principaux producteurs de cuivre, de cobalt, d’or ou encore de coltan.
Lorsqu’il s’agit d’identifier les matières premières stratégiques du siècle prochain, la RDC est pointée du doigt comme un endroit idéal où les batteries électriques qui alimenteront nos véhicules et nos outils électriques proviendront.
Sur ce, le soutien à l’industrie minière de la RDC pourrait coûter très cher et les sociétés minières congolaises ne seraient pas en mesure de le supporter seules sans les investisseurs étrangers.
Ces ressources naturelles ont un potentiel réel en tant que carburant des vehicules éléctriques afin d’éviter une catastrophe planétaire due au changement climatique, mais elles nécessitent des investissements considérables si nous voulons vraiment qu’elles remplissent cette mission.
Rédiger par KazibaOnline
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