Analyse:
L’heure n’est pas encore à crier à la Victoire malgré la réussite de la journée Ville et Province mortes décrétée par le Bureau de Coordination provinciale de la Société Civile.
Les organisateurs doivent s’abstenir de chanter d’abord victoire car il reste beaucoup encore à faire. Néanmoins, il faut plutôt évaluer cette journée de ce Mardi 01 Mars 2022 sur le plan socio-économique et sécuritaire de la Ville .
Sur le plan social , il y a à noter que la majorité de la population est restée à la maison en signe de respect à l’appel qui l’a été lancé. Ceux qui sont sortis de leurs maisons sont ceux qui, selon leurs dires, vivent au taux du jour. Ce n’est pas une raison valable de ne pas rester à là maison car, même ceux qui y sont restés, la plupart vivent aussi au taux du jour. Enseignants, parents, travailleur,…sont tous clochardisés. Ils ont manifesté la solidarité et le patriotisme.
Sur le plan économique de la ville , il y a eu manque à gagner énorme. Les services générateurs des recettes de l’État ont eu du mal à recouvrer les taxes sur l’assiette. Boutiques, magasins, grands marchés étaient restés tous fermer. Le transport en commun et le transport des marchandises ont tourné au ralenti dans l’avant-midi. Les activités étaient paralysées. Sur le plan sécuritaire , la situation était relativement calme sur l’ensemble de la Ville de Bukavu, aucun coup de balle n’a été entendu. L’autorité qui craignait le trouble à l’ordre public va se rendre compte qu’il y a eu de peur que de mal.
Ceci fait montre du niveau de responsabilité de l’organisateur de la journée Ville et Province mortes, nous avons cité, la Société Civile, Bureau Provincial du Sud-Kivu. Donc le Gouvernement Provincial doit accepter calmement son échec d’interdire l’organisation de cette journée malgré tous les efforts qu’il a fait pour avorter la journée. Le chemin est encore long pour aboutir à la Victoire longtemps voulue par la population dont la bonne gouvernance de la Province du Sud-Kivu.
D’autres actions citoyennes de grande envergure projetées dans l’avenir par la Société Civile pour atteindre ce but méritent soutien de toute la population. J’arrive à conclure que cette journée Ville et Province mortes ç’a été le moment pour la population du Sud-Kivu longtemps meurtrière de méditer sur ses souffrances qui dure depuis des décennies.
Sa joie de vivre la dignité d’homme libre, respectueux et fier de son identité sud-kivucienne est devenue de plus en plus courte dès lors la personne à qui elle a mise toute sa confiance, depuis qu’elle a été investie avec son slogan de gouverner autrement, s’est transformée en ce que Thomas Hobbs appelle, le Léviathan . C.à.d un dirigeant qui n’a plus que des droits, hostile à des critiques et ne juge pas nécessaire de travailler pour l’intérêt général du peuple.
Sa promesse est devenue un vœu pieux. C’est pourquoi il y a lieu d’affirmer ici que Bourreau n’est grand que car sa victime est à genoux, courbée ou allongée . Apprendre à se redresser, faire face et marcher est voie de libération.
Préférer mourir pour une cause, un idéal plutôt que d’abjurer. Telle est l’essence même du martyre
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